Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Covid-19 : la piste d'un deuxième plan de relance n'est plus taboue
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/05/2021 à 14:22

Après le choc de la crise sanitaire, l'Europe planche sur une réponse économique de plus long terme pour ne pas être décrochée à la relance par la Chine et les Etats-Unis.

Emmanuel Macron, le 1er mai 2021, à Paris ( POOLAFP / Ludovic MARIN )

Emmanuel Macron, le 1er mai 2021, à Paris ( POOLAFP / Ludovic MARIN )

Après la paralysie, la reprise de l'activité économique à travers l'Europe fait l'objet de toutes les préoccupations, tandis qu'ailleurs dans le monde, la Chine a déjà retrouvé son niveau d'avant-crise, et que les Etats-Unis s'apprêtent à en faire de même à l'horizon de l'été. Face à cette menace d'un redémarrage tardif, Emmanuel Macron a remis sur la table la piste d'un deuxième plan de relance pour l'économie française, même si pour l'heure, la priorité reste de dépenser les 100 milliards déjà prévus.

Le Maire exclut une hausse des impôts et donne rendez-vous en septembre

Le président de la République a relancé le débat vendredi en évoquant une "grande concertation" dans les prochains mois pour "inventer un deuxième temps de la relance". Il n'a pas précisé si l'Etat allait débloquer des moyens supplémentaires, mais évoqué "une simplification drastique, un réinvestissement dans les secteurs dont nous avons le plus besoin et une accélération". Emmanuel Macron entend ainsi consulter les élus locaux et les acteurs économiques durant l'été.

"On fera le bilan à l'été de tous les dispositifs" et de la situation économique, a confirmé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL , avant de donner rendez-vous en septembre pour voir "à ce moment-là s'il est utile pour le pays (...) de rajouter ou non de l'argent dans le plan de relance". Le ministre de l'Economie en a profité pour exclure à nouveau la piste d'une hausse des impôts pour financer la dette. "Si on veut faire une augmentation d'impôts, ce ne sera pas avec moi. Je ne crois pas à cette solution pour mon pays. Quand on a un pays (parmi ceux) qui taxent le plus au sein des pays développés, on va pas chercher les solutions dans les poches des Français". "Je me refuse à cette solution de facilité. Ce serait plus facile de vous dire 'Je vais taxer les plus riches' alors qu'ils sont déjà parmi les plus taxés en France, et 'je ne ferai pas de réforme des retraites', mais ce serait irresponsable", a t-il abondé.

La plupart des économistes ont jugé le plan de relance de 100 milliards d'euros adapté à la sortie de crise depuis son adoption fin 2020. Mais de nombreuses voix se sont aussi élevées dans le monde économique pour critiquer un projet insuffisant ou mal calibré. L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait fin janvier que la France pourrait doubler le plan de relance actuel en profitant des conditions d'endettement favorables actuelles.

Evolution trimestrielle du PIB français depuis 2018, selon l'Insee  ( AFP /  )

Evolution trimestrielle du PIB français depuis 2018, selon l'Insee ( AFP / )

François Bayrou, Haut commissaire au Plan a aussi plaidé pour une "reconquête de l'appareil productif" français grâce à la mobilisation de 200 à 250 milliards d'euros. Il y a quelques jours, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux estimait que le plan de relance devrait être complété de manière "significative" pour les secteurs mis en difficulté par la crise. Après l'annonce du calendrier du déconfinement, le patron de la Fédération du commerce, Jacques Creyssel, demandait lui sur BFM Business un deuxième plan de relance qui concerne "en priorité les secteurs qui ont été les variables d'ajustement, notamment le commerce".

L'Etat pourrait ainsi débloquer de nouveaux moyens pour des dépenses d'investissement, au moment aussi où la France pousse pour que l'Union européenne muscle sa réponse à la crise, afin de ne pas être déclassée par les Etats-Unis et la Chine. "L'Europe devra ajouter un nouveau volet d'investissement de long terme au-delà du plan de relance déjà lancé pour être à la hauteur", affirmait récemment aux Echos Clément Beaune, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes.

Les gouvernements européens "prévoient un retour de l'économie à son niveau pré-crise beaucoup plus tardif que tout le monde, en 2022, alors que la Chine est déjà au-dessus (...) et que les Etats-Unis le seront dès le trimestre prochain", souligne l'économiste Shahin Vallee.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer