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Après un excellent cru 2017, les valeurs minières ont-elles encore du potentiel ?
information fournie par Boursorama 07/03/2018 à 09:44

Un site d'ArcelorMittal en Bosnie Herzégovine. (Copyright: ArcelorMittal)

Un site d'ArcelorMittal en Bosnie Herzégovine. (Copyright: ArcelorMittal)

Résultats exceptionnels, retour du dividende, perspectives florissantes pour l’exercice à venir… Les entreprises minières ont fait carton plein à l’occasion de la publication de leurs résultats annuels. Il faut dire que le prix des métaux de base tels que le cuivre, l'aluminium, le plomb, le nickel, l'étain ou encore le zinc ont vu leurs prix repartir en flèche en 2017, dopés par l’accélération de la reprise économique. Mais l’annonce de Trump de taxer les importations d’acier et d’aluminium et d’aluminium à hauteur de 25% et 10% respectivement va-t-elle changer la donne ? Peut-on encore s’intéresser à ce secteur cyclique par excellence ?

En annonçant l’instauration de droits de douanes sur les importations d’acier et d’aluminium, Donald Trump a frappé fort. De la Chine au Canada en passant par l’Europe, les voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte au principe de libre échange.  Pékin a appelé le président américain à la modération tandis que le Canada, principal fournisseur d'acier et d'aluminium des Etats-Unis, s'est dit prêt à des représailles si les mesures annoncées devaient l'affecter. La perspective de mesures de rétorsion a d’ailleurs fait plonger les Bourses mondiales.  Mais qu’en est-il du secteur de la métallurgie et des mines ? Jusqu’à présent, les avis d’analystes sont partagés sur les conséquences à attendre pour le secteur.  C’est le cas d’Arcelormittal qui produit à la fois en Europe (28,5% du CA) mais aussi aux Etats-Unis (21,6% du CA). Les conséquences de l’instauration des droits de douane restent pour l’heure assez floues.

Que soit pour ArcelorMittal, Aperam ou Eramet, le constat est le même. Après deux exercices difficiles, «les entreprises minières ont réalisé de net progrès :  rationalisation de la production, abaissement des couts de production, ventes d’actifs.  Cela leur a permis de diminuer leur endettement et a contribué à redonner de l’intérêt au secteur», conclut Benjamin Louvet, gérant chez OFI AM.

Pour Arnaud Du Plessy, Gérant actions thématiques chez CPR AM, «les valeurs minières ont toujours un retard de performance par rapport aux marchés globaux.  Elles sont loin d’avoir recouvré leurs plus hauts niveaux et leur niveau de valorisation restent très attractifs». Gros plan sur Arcelor Mittal, Aperam et Eramet.

ArcelorMittal : le marché salue le retour du dividende

Porté par une reprise solide (+5,3%) de la demande mondiale en acier et par une hausse du prix de l’acier de 27% au quatrième trimestre en 2017, le géant mondial de la sidérurgie a annoncé le retour du versement du dividende à ses actionnaires. Une première depuis trois ans qui a été saluée en Bourse. En 2017, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires bondir de près de 21%, à 68,7 milliards de dollars en 2016 tandis que son bénéfice net a été multiplié par 2,5 pour s’établir à 4,6 milliards de dollars. Une performance qui s’explique par la progression de la demande d’acier dont les volumes chez ArcelorMittal ont progressé de 1,6%, à 85,2 millions de tonnes mais aussi par la hausse de 14,2% en un an du prix de l’acier.

Après une année solide, le dividende versé au titre de l’exercice 2017 sera de 0,10 euro par action. Une promesse qui est toutefois conditionnée à la réduction de la dette nette qui s’élevait à 10,1 milliards de dollars fin décembre. Sur les 25 analystes qui suivent la société, 18 sont à l’achat, ce qui fait d’ArcelorMittal la valeur du CAC 40 sur laquelle le consensus est le plus positif.  L’objectif de cours moyen est à 33 euros.

Aperam : retour du dividende et rachat d’actions au programme

Acteur mondial du secteur de l'acier inoxydable, le groupe a expédié 1.936 milliers de tonnes d'acier inoxydable en 2017, soit une légère hausse de + 1%. Le chiffre d’affaires quant à lui a bondi 18,4% pour atteindre à 5,05 milliards de dollars. L’excédent brut d’exploitation (EBITDA) a gagné 25,8% à 619 millions, pour un bénéfice net de 361 millions en hausse de 68,7% !  Ces tendances sont restées très favorables en fin d'exercice, avec un résultat net presque doublé, à 121 millions de dollars, au quatrième trimestre.

Porté par la demande mondiale, l’ex-filiale d’ArcelorMittal proposera à l'AG de relever le coupon de 20% au titre de 2017, à 1,80 dollar par action. Le groupe va par ailleurs lancer un programme de rachat d'actions de 100 millions, ce qui pourrait soutenir le cours boursier.

Une "généreuse politique de retour aux actionnaires" que Crédit Suisse n‘ a pas manqué de saluer dans une note : "Le dividende et le programme de rachat d'actions annoncés offrent un retour de 3 dollars par action à l'actionnaire, ce qui représente un rendement très intéressant de 5%", estiment les analystes. Un constat partagé par Jefferies, qui juge les perspectives solides et souligne que la société est en tête de classe pour la rémunération des actionnaires en plus d’être en situation de trésorerie nette positive (+75 millions à fin décembre 2017 contre -154 millions en 2016). Les analystes de Crédit suisse quant à eux sont à "surperformance" avec un objectif de cours de 53 euros contre 49 euros auparavant. Au final, sur les 15 analystes qui suivent la valeur, 7 sont à l’achat et 5 sont neutres.

Excellent cru pour Eramet

Eramet a dévoilé un chiffre d’affaires de 3,65 milliards d’euros en 2017, en hausse de 22%, principalement grâce à la branche de production de manganèse dont les ventes ont bondi de 33% et qui représente à lui seul la moitié du chiffre d’affaires pour le groupe minier. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le prix de métal de base a également progressé de 39% l’an dernier grâce à la forte demande de l’industrie pour l'acier au carbone. Cette envolée des prix a été d'autant plus profitable que le groupe français a pu aussi réaliser une production record au Gabon, où il détient la deuxième meilleure mine de manganèse au monde, selon son nouveau PDG Christel Bories.

Après deux années noires, le résultat opérationnel courant du numéro deux mondial du manganèse a été multiplié par sept, à 608 millions d'euros. Le groupe s'est par ailleurs fortement désendetté avec un gearing (ratio dettes nettes sur fonds propres) revenu à 19% contre 47% à fin 2016. Eramet bénéficie d'une liquidité financière de l'ordre de 2 milliards d'euros, ce qui apporte des marges de manœuvre. Par ailleurs, la société a atteint ou dépassé chacun de ses objectifs en termes d'économies de coût.

«Aujourd'hui, la demande de nickel est soutenue par le dynamisme de la production d'acier inoxydable et la forte demande en matière de batteries. 2017 a été très favorable pour ce secteur alors que la production mondiale d'acier a augmenté de 5,3% dont +5,7% en Chine», souligne le PDG. Et « sur le long terme , la production mondiale d'acier devrait augmenter en moyenne de 1% par an dopée par les pays émergents».

Selon Christel Bories, «le groupe cherche à se développer dans des métaux dédiés à la transition énergétique» : «Le lithium, dont nous avons déjà un gisement, nous intéresse de même que le cobalt.»

Mais après une hausse de plus de 100% du cours de Bourse sur les six derniers mois, le consensus des analystes est plus réservé sur le potentiel de hausse. L’avis majoritaire est à conserver avec un objectif cours moyen situé à 120 euros.

Confiant dans ses perspectives, Eramet a annoncé la reprise du versement d'un dividende d'un montant de 2,30 euros par action, «représentant 30 % du résultat net part du groupe», selon Portzamparc.

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Euronext Paris -0.78%

1 commentaire

  • 07 mars 08:59

    Eramet objectif 120€! je vous donne mon objectif de 2018 160€


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