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Zone euro: Reflux de la dette en 2018 mais l'Italie fait tache
information fournie par Reuters 23/04/2019 à 13:01

ZONE EURO: REFLUX DE LA DETTE EN 2018 MAIS L'ITALIE FAIT TACHE

ZONE EURO: REFLUX DE LA DETTE EN 2018 MAIS L'ITALIE FAIT TACHE

BRUXELLES (Reuters) - La dette publique de l'ensemble de la zone euro a diminué l'an dernier mais la Grèce et l'Italie, les deux pays les plus endettés du bloc, ont vu la leur augmenter, selon des données publiées mardi par Eurostat.

La dégradation de la dette italienne, supérieure aux prévisions de la Commission européenne, ouvre peut-être la porte à une nouvelle confrontation en juin quand Bruxelles fera le point sur la situation budgétaire des membres de la zone euro.

Les règles budgétaires de l'Union européenne imposent aux Etats membres les moins disciplinés de réduire progressivement leur endettement.

L'Italie, dont le gouvernement eurosceptique a mis en oeuvre une politique budgétaire expansionniste sans guère d'effet sur la croissance à ce stade, a vu son ratio d'endettement passer de 131,4% du produit intérieur brut en 2017 à 132,2% en 2018.

La Commission européenne s'était abstenue en décembre d'entamer une procédure disciplinaire à l'encontre de Rome mais elle tablait à l'époque sur un ratio d'endettement ramené à 131,1% en 2018.

La Commission fera un nouveau point sur la situation en juin au vu des données définitives d'Eurostat. Cette évaluation sera fondée sur ses propres prévisions, actualisées en mai, et sur les projections budgétaires de Rome pour les trois prochaines années qui doivent lui être soumises d'ici la fin avril.

AMÉLIORATION AU PORTUGAL, STABILITÉ EN FRANCE

Dans l'ensemble de la zone euro, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a reculé à 85,1% l'an dernier contre 87,1% fin 2017, a précisé Eurostat, l'office statistique de l'UE.

Le déficit public a dans le même temps été réduit de moitié, passant de 1,0% en 2017 à 0,5%.

L'Allemagne, principale puissance économique de la zone euro, a ramené son endettement à 60,9% du PIB contre 64,5% en 2017 et a posté un excédent budgétaire de 1,7% contre 1,0%.

En Grèce, la dette publique a représenté 181,1% du PIB en 2018, le ratio le plus élevé de la zone euro, contre 176,2% en 2017. Cette détérioration est due pour l'essentiel au versement de la dernière tranche du troisième plan d'aide international dont a bénéficié le pays jusqu'à l'été dernier.

Le programme d'aide dispense Athènes de l'application normale des règles de l'UE qui requièrent une réduction annuelle de 1/20e de la dette publique quand elle dépasse le seuil de 60% du PIB défini par le traité de Maastricht.

Chypre, autre mauvais élève de la classe, a vu son ratio d'endettement augmenter à 102,5% contre 95,8%.

Le Portugal a connu une amélioration marquée avec un niveau de dette ramené de 124,8% à 121,5% et celui de la Belgique a décliné à 102,0% contre 103,4% en 2017.

En France, la dette publique est restée stable à 98,4% du PIB en 2018, comme annoncé par l'Insee le 26 mars.

Les dépenses publiques dans les 19 pays de la zone euro ont représenté l'an dernier 46,8% du PIB et les recettes publiques 46,3%, a également indiqué Eurostat. Dans l'Union européenne, ces chiffres ont été de 45,6% et 45,0% du PIB.

En France, les dépenses publiques ont représenté 56% de la richesse nationale, 0,4 point de moins qu'en 2017, et les recettes publiques 53,8%.

(Francesco Guarascio, avec les contributions de Lefteris Papadimas à Athènes et de Giuseppe Fonte à Rome, Véronique Tison pour le service français)

2 commentaires

  • 23 avril 14:14

    On n'est pas bons mais on s'améliore avec la stabilité de la dette et la baisse de la dépense publique.


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