Ségolène Royal a testé sa liberté de parole, celle qu'elle chérit tant, en se confiant longuement à Paris Match , en envoyant une pique à son ami Michel Sapin, en se désolidarisant de la position d'Arnaud Montebourg dans le dossier Alstom, en s'estimant la meilleure des ministres de l'Écologie et au-delà. "Ceux qui veulent me museler se trompent. Oui, je parle. C'est ma liberté et je la garderai quoi qu'il arrive. Et si j'ai envie de dire autre chose que ce qui est convenu, je le dirai", confie Royal. Jeudi matin, Manuel Valls lui a envoyé un message très clair : une fois, mais pas deux. Lors d'une réunion à Matignon à 11 heures avec les membres du gouvernement, et donc en présence de Ségolène Royal, le Premier ministre a assuré que "le collectif doit s'imposer auprès de tout le monde" : "Ce principe s'impose non pas par caporalisme mais vis-à-vis des Français", a martelé le Premier ministre, qui s'est par ailleurs entretenu en tête-à-tête ce matin avec la ministre de l'Écologie. Dans le train pour Lille où il se rend à un meeting pour les européennes, Manuel Valls va encore plus loin, lâchant : "Personne n'a une place à part, il n'y a pas de statut privilégié."
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