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Une hausse de taux de la BCE semble de plus en plus lointaine
information fournie par Reuters 05/04/2019 à 08:13

UNE HAUSSE DE TAUX DE LA BCE SEMBLE DE PLUS EN PLUS LOINTAINE

UNE HAUSSE DE TAUX DE LA BCE SEMBLE DE PLUS EN PLUS LOINTAINE

BANGALORE (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) devrait patienter jusqu'au troisième trimestre 2020 avant toute hausse de ses taux d'intérêt à cause de la dégradation des perspectives de croissance et d'inflation dans la zone euro, montre vendredi une enquête de Reuters.

La BCE, qui a mis fin en décembre à sa politique d'assouplissement quantitatif (QE) puis a promis en mars de nouvelles opérations d'apport de liquidités aux banques, n'a plus remonté ses taux depuis 2008 et pour les plus de 80 économistes interrogés ces derniers jours, sa première hausse semble encore plus lointaine qu'attendu il y a un mois.

"Dans une certaine mesure, les inquiétudes de la BCE sont compréhensibles car sa boîte à outils est vide. Bien sûr, le moment venu, la BCE pourrait relancer le QE; elle pourrait même emboîter le pas à la BoJ en achetant des actions à un moment donné", estime Elwin de Groot, directeur de la stratégie macro de Rabobank.

"Mais après un QE massif, un taux de dépôt négatif et des indications sur l'évolution future des taux solides, l'inflation de base n'a été supérieure que de 0,2 point à son plus bas historique en mars. La BCE pourrait donc bien se révéler relativement impuissante."

Selon l'enquête, l'inflation dans la zone euro devrait être de 1,4% en moyenne cette année, de 1,5% en 2020 et de 1,6% en 2021, des chiffres pratiquement stables depuis l'enquête de mars.

"La BCE ne peut pas relever les taux pour l'instant, tout simplement parce que l'inflation est trop faible. Elle va continuer de réinvestir tout ce qui arrivera à maturité dans son portefeuille d'actifs au moins jusqu'en 2021", dit Julien Manceaux, économiste senior d'ING.

UNE BAISSE DU TAUX DE DÉPÔT N'EST PLUS TOTALEMENT EXCLUE

En matière de croissance, le consensus prévoit une expansion de 0,2% à 0,4% par trimestre du produit intérieur brut (PIB) jusqu'à la fin 2020, soit un rythme légèrement plus faible qu'attendu en mars. L'un des économistes interrogés a dit anticiper une contraction l'an prochain.

La BCE devrait néanmoins relever son taux de dépôt de dix points de base, à -0,30%, au troisième trimestre 2020 selon le consensus, alors qu'il y a un mois, ce relèvement était pour le deuxième trimestre de l'année prochaine.

Le taux de refinancement, censé être son principal instrument de politique monétaire, devrait rester à zéro au moins jusqu'à la fin 2020.

Cette enquête est par ailleurs la première depuis 2016 dans laquelle au moins un des professionnels interrogés dit s'attendre à une baisse du taux de dépôt. Un pronostic qui correspond aux anticipations des marchés puisque les contrats à terme sur le taux au jour le jour Eonia intègrent désormais une faible probabilité de baisse cette année.

"Nous pensons qu'une récession aux Etats-Unis en 2020 empêchera toute nouvelle initiative de normalisation et qu'elle poussera au contraire la BCE à amplifier le caractère accommodant de sa politique monétaire en septembre 2020", dit ainsi Michel Martinez, chef économiste Europe de la Société générale.

Mais plus de 65% des économistes qui ont répondu à une question à ce sujet se sont dits confiants dans la capacité de la zone à se remettre du passage à vide qu'elle traverse actuellement.

La médiane des estimations de la probabilité d'une récession dans la zone euro est inchangée à 20% à un horizon d'un an et à 30% à deux ans.

(Shrutee Sarkar; Marc Angrand pour le service français)

2 commentaires

  • 05 avril 09:03

    hausse des taux UE ? Aux calendes grecques , c'est aussi dans l'UE ... effectivement " japonisation " de l'UE en cours .


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