De sa vie sentimentale, on ne comprend pas grand-chose. Soit Jamel Leulmi est un veuf malheureux, soit il est un formidable acteur. Accusé d'avoir tué sa femme pour toucher une assurance décès de 1,8 million d'euros et d'avoir tenté d'assassiner sa nouvelle fiancée, Jamel Leulmi est en détention provisoire depuis quatre ans. Son procès, devant les assises de l'Essonne, a commencé lundi. Il devrait durer trois semaines. Pendant un long après-midi, les témoins, venus s'enquérir de la date à laquelle ils seront entendus par la cour, ont défilé à la barre. Ils sont plus d'une centaine à avoir été cités, donnant à ce procès des dimensions gargantuesques. Un tiers d'entre eux est à mettre sur le compte d'Éric Dupond-Moretti, qui représente la défense. Une frénésie qui contraste avec la passivité apparente de l'accusé. De son box des détenus, Jamel Leulmi a entendu les témoins se succéder, sans jamais leur accorder le moindre regard, pas même à sa soeur.
Pantalon de costume, chemise rose pâle cachée sous un manteau noir, l'homme prend soin de son apparence. Habitué des salles de musculation - il y va deux fois par semaine en prison -, l'accusé n'a relevé son crâne rasé qu'à de minces reprises pour s'adresser à la présidente. Et s'est contenté, le reste du temps, de regarder ses notes d'un air concentré. Ses proches ne veulent pas croire à cette théorie du "veuf noir" soutenue par l'accusation. À l'entrée du palais de...
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