Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Un jeune djihadiste de 17 ans en procès à Paris
information fournie par Reuters 01/03/2017 à 07:46

UN JEUNE DJIHADISTE DE 17 ANS EN PROCÈS À PARIS

UN JEUNE DJIHADISTE DE 17 ANS EN PROCÈS À PARIS

PARIS/MARSEILLE (Reuters) - Le procès d'un Turc de 17 ans qui avait agressé en janvier 2016 à la machette un enseignant d'une école juive de Marseille portant une kippa, s'ouvre mercredi devant le tribunal pour enfants (TPE) de Paris.

Le jeune, qui avait 15 ans au moment des faits, et s'était revendiqué de l'Etat islamique, encourt jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle, apprend-on de source judiciaire.

Il est poursuivi pour entreprise terroriste individuelle et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, avec la circonstance aggravante de l'antisémitisme, précise-t-on.

Il s'agit du premier procès terroriste criminel devant le TPE de Paris, qui n'a jusque-là été amené à juger que des affaires djihadistes délictuelles.

D'après Fabrice Labi, avocat de la victime, l'enseignant arrive à ce procès "avec énormément de questions".

"Il a juste besoin de comprendre pourquoi ce garçon en est arrivé là et pourquoi il s'en est pris à lui", a-t-il dit à Reuters. "De comprendre comment ce garçon a pu se radicaliser au point de vouloir donner la mort", a-t-il ajouté.

L'agresseur, actuellement incarcéré, a manifesté des regrets en prison, assure Fabrice Labi. "Mais sa volonté de rédemption est arrivée très tard, trois-quatre mois avant le procès", dit-il, ajoutant qu'il ne s'est jamais excusé.

LE TRIBUNAL POUR ENFANTS SE PRÉPARE DEPUIS PLUSIEURS MOIS

L'enseignant, très fortement touché par les faits, n'a toujours pas repris son travail, précise-t-il.

L'agression avait suscité une vive émotion au sein de la communauté juive.

Evoquant une "situation exceptionnelle", le président du Consistoire israélite de Marseille avait notamment recommandé aux fidèles de ne pas porter la kippa provisoirement, une prise de position critiquée par le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le grand rabbin de France pour qui cela revenait à céder à l'Etat islamique.

Depuis plusieurs mois, le tribunal pour enfants de Paris se prépare à une véritable déferlante de procès djihadistes, après la mise en examen de plusieurs mineurs soupçonnés d'avoir projeté des attentats.

Dès septembre 2016, le président du tribunal a créé un groupe de huit juges dédiés sur 14. Spécialement formés, ils sont les seuls à siéger pour les dossiers djihadistes.

Une dizaine d'assesseurs (membres de la société civile qui composent le tribunal avec le juge), se sont également constitués en pôle spécialisé.

En décembre dernier, une trentaine de juges, assesseurs et éducateurs ont par ailleurs reçu une formation spécifique pour faire face à ce phénomène nouveau mais persistant.

En décembre dernier, 50 mineurs, dont 14 filles, étaient mis en examen dans des dossiers djihadistes.

(Chine Labbé à Paris et Jean-François Rosnoblet à Marseille, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 01 mars 09:28

    Qui laisse nos enfants aux mains des islamistes ?


Signaler le commentaire

Fermer