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Un enseignant, qui a ironisé sur des propos de Valls, poursuivi
information fournie par Reuters 06/01/2016 à 12:57

MARSEILLE (Reuters) - Un maître de conférence de l'université d'Avignon (Vaucluse) est convoqué le 27 janvier devant le tribunal correctionnel au motif de "provocation à la haine raciale" pour avoir ironisé sur des propos de Manuel Valls.

Bernard Mezzadri est poursuivi pour avoir publié, en mai 2015, un message ironique sur le site de l'université lors d'un débat organisé en interne à l'occasion de la venue du Premier ministre dans l'établissement.

"J'espère qu'en cette grande occasion la délégation de l'UAPV (université d'Avignon-NDLR) comptera suffisamment de 'blancos' (et pas trop de 'basanés'), afin de ne pas donner une trop mauvaise image de notre établissement", avait écrit l'enseignant sur une liste de discussions réservée aux personnels de l'établissement.

A la suite de ces propos, un signalement avait été fait par la précédente équipe présidentielle au recteur et au procureur de la république. Ce dernier "a décidé de poursuivre notre collègue au motif de provocation à la haine raciale", a indiqué le syndicat SNESUP-FSU de l'université dans un communiqué publié sur son site.

Selon le syndicat, Bernard Mezzadri n'a fait que "rappeler et stigmatiser" les propos de Manuel Valls dans une vidéo tournée en 2009 sur une brocante d'Evry.

Le député-maire de la ville, alors candidat à la primaire socialiste, avait demandé à son équipe de rajouter "quelques blancs, quelques white, quelques blancos" dans l'image.

"Il est manifeste que notre collègue entendait dénoncer des propos et une politique qu'il estimait xénophobes et que, par conséquent, il ne saurait être suspecté lui-même de xénophobie", souligne le syndicat.

Une pétition en ligne, qui dénonce "un choix d'inculpation délibérément infamant" et réclame la relaxe de l'enseignant, avait recueilli mercredi près de 4.000 signatures d'universitaires, de chercheurs, de philosophes et de personnalités du monde de la culture.

(Jean-François Rosnoblet, édité par Marine Pennetier)

8 commentaires

  • 06 janvier 17:35

    Valls n'aime pas qu'on se moque de lui, même quand il est ridicule.


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