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UE : vers des règles budgétaires adaptées aux contraintes "spécifiques" de chaque Etat membre?
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/02/2022 à 16:35

Telle est la demande de la ministre espagnole de l'Economie, qui plaide pour une refonte du Pacte de stabilité.

(illustration) ( POOL / RONALD WITTEK )

(illustration) ( POOL / RONALD WITTEK )

Une réforme des règles européennes est nécessaire pour permettre aux États membres de définir "leurs propres objectifs" budgétaires et mieux prendre en compte les contraintes "spécifiques" de chaque pays, a estimé lundi 7 février la ministre espagnole de l’Économie.

"Les ratios actuels de dette publique rapportés au PIB sont beaucoup plus élevés qu'avant la pandémie dans tous les pays de l'UE", a souligné Nadia Calviño, lors d'un colloque à Madrid aux côtés de Paschal Donohoe, président de l'Eurogroupe et ministre des Finances de l'Irlande.

"Les Etats membres doivent jouer un rôle-clé dans la définition de leurs propres objectifs"

"Par conséquent, la trajectoire de réduction de la dette publique doit être adaptée à cette nouvelle réalité et tenir compte des circonstances spécifiques de chaque pays", a poursuivi Mme Calviño, en appelant à avancer "sans perdre de temps" dans la réforme des règles budgétaires.

En vertu du Pacte de stabilité, le déficit public des États membres ne doit pas dépasser 3% de leur PIB et leur dette publique doit rester inférieure ou égale à 60% de la richesse nationale produite, même si des aménagements ponctuels sont possibles.

Or, la pandémie de Covid-19 a fait s'envoler les niveaux d'endettement, estimé à près de 115% du PIB fin 2021 en France et à près de 122% en Espagne, rendant ces règles parfois difficiles à satisfaire sans mesures d'austérité majeures.

Pour éviter une telle situation, "les États membres" de l'Union européenne "doivent jouer un rôle clé dans la définition de leurs propres objectifs budgétaires", a estimé Nadia Calviño, pour qui l'UE doit éviter de reproduire "les erreurs" commises après la crise financière de 2008.

A l'époque, Bruxelles avait demandé aux États membres de revenir rapidement dans les clous budgétaires pour éviter une envolée de leur dette publique. Mais ce retour précipité à la rigueur, selon les économistes, a enrayé la reprise et affaibli durablement l'économie du continent.

"Nous sommes tous conscients des leçons de la crise passée", a reconnu lundi Paschal Donohoe. Il est pour cela nécessaire de trouver un "équilibre entre la viabilité de la dette et la façon dont nous finançons la croissance et l'investissement", a-t-il ajouté.

Ces propos surviennent alors qu'un débat est ouvert au sein de l'UE sur l'avenir des règles communes, suspendues jusqu'en 2023 à cause de la pandémie, et que certains pays, dont la France, l'Italie et l'Espagne, souhaitent réformer.

Cette volonté se heurte aux réticences de plusieurs États membres, à l'image de l'Allemagne, qui a insisté mi-janvier sur la nécessaire "réduction de la dette souveraine" de l'UE, par la voix de son ministre des Finances Christian Lindner.

8 commentaires

  • 07 février 19:29

    La subsidiarité existe déjà et l'Allemagne en est le plus gros contributeur. Il est vrai qu'elle est aussi le plus gros bénéficiaire de la communauté. Mais comme dans toute communauté, il y a des limites à la solidarité et ces limites c'est un niveau raisonnable de dettes pour chacune des parties.


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