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Trains plus nombreux, moins en retard, employés mieux payés : Transdev promet des améliorations pour la ligne Marseille-Nice
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/11/2021 à 15:00

L'opérateur prendra les commandes de cette ligne de TER en juillet 2025.

Le PDG de Transdev Thierry Mallet. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Le PDG de Transdev Thierry Mallet. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Trains plus nombreux et moins en retard, employés polyvalents et mieux payés... L'opérateur Transdev promet des améliorations pour juillet 2025, lorsqu'il reprendra l'exploitation de la ligne de TER Marseille-Nice.

Conformément aux demandes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Transdev prévoit de doubler le nombre de trains en circulation avec 14 allers-retours par jour entre Marseille, Toulon et Nice. "Ça veut dire un train toutes les heures entre 6 heures et 22 heures", a indiqué à l' AFP son PDG Thierry Mallet. "On s'est engagé à une baisse de 40% des retards par rapport à ce qu'il y a aujourd'hui, on s'est engagé également sur cinq fois moins de trains supprimés et une meilleure qualité de confort", explique-t-il.

Il promet en outre un effort particulier sur "la qualité de service" avec des employés plus polyvalents mais mieux payés que les agents SNCF et des embauches. Transdev devrait récupérer 160 cheminots transférés de la SNCF, selon une estimation du nombre d'agents travaillant actuellement sur la ligne. "Et au-delà de ça, on a prévu 80 embauches", pointe le PDG. "Je ne doute pas qu'on trouvera 160 volontaires", ce qui devrait permettre d'éviter des transferts de cheminots récalcitrants, indique-t-il à cet égard. "On n'a pas encore eu l'occasion d'interagir avec les syndicats, avec les cheminots, pour leur expliquer ce qu'on va faire et ce qu'on va proposer. (...) On va les rassurer."

"Optimiser le bon fonctionnement de la ligne"

Chaque candidat à l'exploitation de la ligne devait proposer son matériel roulant. Transdev utilisera 16 trains neufs à deux niveaux de la famille "Omneo", conçus par Bombardier Transport, offrant chacun 418 places assises. "On a prévu des distributeurs automatiques de boissons dans les trains, le wifi gratuit, des prises USB à chaque place", expose Thierry Mallet.

Transdev va également disposer d'un dépôt dédié, qu'il reste à construire à Nice. "Un moyen de contrôler la qualité de service, donc d'assurer qu'il y ait moins de retards et moins de trains supprimés, c'est d'avoir la totalité du contrôle de la maintenance en interne", souligne Thierry Mallet. Il promet aussi "une organisation qui va être dédiée à 100% à la ligne", avec des employés qui "auront des objectif très, très précis".

Pour faire rouler deux fois plus de trains avec seulement 50% de personnel en plus, Thierry Mallet veut "faire plus efficace". "Ça a toujours été notre credo de dire qu'avec plus de polycompétence, on peut effectivement optimiser le bon fonctionnement de la ligne", poursuit-il, rappelant que Transdev a été un pionnier de l'ouverture à la concurrence du ferroviaire en Allemagne et en Suède. "On en profite pour avoir une grille de salaires un peu plus attractive que celle qui existe aujourd'hui, (avec) toutes les garanties qui sont transférées", précise-t-il.

Une victoire particulièrement symbolique pour le rail

Transdev, une filiale à 66% de la Caisse des dépôts et 34% du groupe allemand Rethmann, a remporté l'exploitation des 224 km du Marseille-Nice pour dix ans face à la SNCF et à Thello (Trenitalia). Le contrat est estimé à 500 millions d'euros, la région s'étant parallèlement engagée à financer les nouveaux trains et les dépôts pour 250 millions. La victoire est particulièrement symbolique, même si la SNCF a parallèlement été reconduite sur un lot comprenant des liaisons locales autour de Nice, plus important.

Transdev avait fait le choix de se concentrer sur Marseille-Nice. "On a choisi d'aller sur ce lot parce qu'on avait le sentiment qu'on était plus capable d'apporter de la valeur que sur l'autre lot, qui était plus compliqué, et sur lequel on pensait que l'avantage de la SNCF était potentiellement plus important", décrit Thierry Mallet. "Faire des offres, ça consomme des moyens et ça coûte de l'argent", rappelle-t-il. D'où la nécessité d'"être sélectif" dans le choix des appels d'offres lancés par les régions ou l'État.

Transdev ne s'est ainsi pas aligné quand le gouvernement a ouvert à la concurrence un lot avec deux lignes Intercités, Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux, un appel d'offres finalement annulé faute d'adversaires à la SNCF. Mais le groupe s'intéresse beaucoup aux prochains dossiers, dans le Grand Est, les Hauts-de-France, les Pays-de-la-Loire et en Île-de-France.

6 commentaires

  • 02 novembre 18:06

    Les syndicats n'ont toujours pas compris que de travailler le minimum ne va pas pour le bien être de la société . Les syndicats et les encartés dans le public tue le syndicalisme , mais leurs dirigeants gardent la main mise sur leur place !!! Comme dans les pays totalitaires . leur bonheur au détriment de l'autre grande majorité silencieuse !!!


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