"Toutes les branches qui ont des minima en dessous du Smic doivent revaloriser les salaires", estime Elisabeth Borne

information fournie par Boursorama avec Media Services •22/09/2021 à 10:40

Interrogée sur les difficultés de recrutement dans l'hôtelleriere-restauration, la ministre du Travail a estimé au micro de Radio J que ce secteur devait absolument améliorer l'attractivité de ses métiers, y compris en augmentant ses salaires.

La ministre du Travail Elisabeth Borne, le 2 septembre, à Matignon. ( AFP / ERIC PIERMONT )

Depuis le début de la crise du Covid-19, le secteur de l'hôtellerie, des cafés et de la restauration (HCR) connaît de fortes tensions salariales et de grosses difficultés à recruter. À l'occasion d'une réunion avec les représentants de la profession, la ministre du Travail leur a demandé vendredi 17 septembre d'"améliorer l'attractivité de ces métiers", notamment sur le salaire.

"J'ai une première idée: les minima de branche dans ce secteur sont en dessous du Smic. En termes d'attractivité du secteur, c'est un très mauvais signal" , a insisté dimanche sur Radio J Élisabeth Borne. En conséquence, "toutes les branches qui ont des minima de branche en dessous du Smic doivent revaloriser les salaires", a-t-elle développé. "Des minima de branche inférieurs au Smic, ça n'est pas normal".

Actuellement de 1.554,58 euros brut par mois, le Smic sera porté le 1er octobre à 1.589,47 euros, soit une hausse de 34,89 euros, grâce à la revalorisation mécanique du salaire minimum due à l'inflation. L'hôtellerie-restauration emploie 1,2 million de personnes pour un salaire mensuel brut moyen de 1.810 euros contre 2.460 euros en moyenne dans l'ensemble des branches.

Les propos d'Élisabeth Borne font écho à ceux du Premier ministre Jean Castex qui avait appelé le 8 septembre à "travailler sur les salaires, notamment sur ce qu'on appelle les minima de branche, a fortiori lorsque ceux-ci sont inférieurs au Smic."

"J'attends de ce secteur ((hôtellerie-restauration, ndlr) qu'il puisse nous présenter une feuille de route, avec un calendrier, et qu'il y ait des avancées concrètes pour les salariés du secteur très rapidement, très clairement avant la fin de l'année" , a-t-elle détaillé avant d'élargir son propos.

"Il ne faut pas oublier tous les travailleurs de la 'deuxième ligne': c'est le sens des négociations qui sont engagées dans la propreté, la sécurité, le transport routier..." "Il faut que le travail se poursuive. On réunira d'ici au mois de novembre toutes les branches concernées", a-t-elle conclu.