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Syrie: Les forces turques progressent à l'est de l'Euphrate, selon Ankara
information fournie par Reuters10/10/2019 à 12:15

SYRIE: LES FORCES TURQUES PROGRESSENT À L'EST DE L'EUPHRATE, SELON ANKARA

SYRIE: LES FORCES TURQUES PROGRESSENT À L'EST DE L'EUPHRATE, SELON ANKARA

par Mert Ozkan

ISTANBUL (Reuters) - Les forces turques se sont emparées de plusieurs de leurs objectifs et poursuivent leur progression sur la rive orientale de l'Euphrate, a assuré jeudi leur état-major, au lendemain du lancement de l'offensive contre les Kurdes du nord-est de la Syrie.

La Turquie, membre de l'Otan, veut créer une "zone de sécurité" dans la région frontalière pour en écarter les miliciens kurdes et y transférer plusieurs millions de Syriens réfugiés sur son territoire, mais les grandes puissances craignent que l’opération ne relance le conflit.

Ils redoutent en outre qu'elle permette aux djihadistes faits prisonniers par les rebelles kurdes, qui ont joué un rôle décisif dans les combats contre l'Etat islamique, de s'évader et de reprendre leur guérilla ou même de regagner leurs pays d'origine, pour les étrangers.

L'offensive a débuté moins de trois jours après la décision de Donald Trump de redéployer une partie du millier de militaires américains présents à la frontière turco-syrienne.

"Nos commandos héroïques qui participent à l'opération Printemps de la paix continuent à progresser à l'est de l'Euphrate", se félicite sur Twitter le ministère turc de la Défense, vidéo à l'appui. On y voit des militaires progressant arme à la main dans l'obscurité.

Les forces turques ont bombardé dans la matinée les alentours de Ras al Aïn et les rebelles des Forces démocratiques syriennes (FDS), mouvement dominé par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont riposté, rapporte un témoin.

Ankara considère les YPG comme une organisation terroriste en raison de ses liens avec les séparatistes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Selon le ministère turc de la Défense, 181 cibles de la milice kurde ont été touchées par l'aviation et l'artillerie depuis le début de l'offensive, lancée mercredi.

ANKARA PROMET UNE OPÉRATION "RESPONSABLE"

Une prison de Kamichli où sont détenus de nombreux membres de l'EI d'une soixantaine de nationalités a notamment été touchée, ont fait savoir les FDS.

"Ces attaques de prisons abritant des terroristes de Daech conduiront à une catastrophe dont le monde pourrait ne pas être en mesure de gérer les conséquences à l'avenir", écrivent-elles dans un communiqué.

Deux djihadistes de haut rang ont par ailleurs été placés sous la garde de l'US Army, a annoncé un membre de l'administration américaine. Ils appartenaient au groupe de Britanniques surnommé "les Beatles", qui sont soupçonnés d'avoir exécuté plusieurs Occidentaux, a précisé un autre responsable américain.

Les troupes turques ont franchi la frontière syrienne en quatre points, selon la presse. Deux se trouvent aux alentours de Tel Abyad et deux sont proches de Ras al Aïn, plus à l'est.

Un porte-parole des FDS assure sur Twitter que l'offensive a été repoussée à Tel Abyad. Selon le mouvement, cinq civils et trois combattants ont été tués. Plusieurs milliers de personnes ont en outre fui Ras al Aïn pour gagner la province d'Hassaké, tenue par le mouvement rebelle.

Donald Trump a dit mercredi ne pas cautionner l'offensive, que Washington considère comme une "mauvaise idée" et a menacé de "ruiner l'économie turque si la Turquie détruit les Kurdes".

Le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir dans la journée à la demande de ses membres européens (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Belgique et Pologne). Dans une lettre adressée au Conseil, la Turquie assure que son opération sera "proportionnée, mesurée et responsable".

Un réunion extraordinaire de la Ligue arabe, qui a condamné l'offensive, est par ailleurs prévue samedi.

La France a quant à elle exigé la fin des opérations turques, qui menacent selon elle la sécurité des Européens.

(Avec Daren Butler, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

1 commentaire

  • 10 octobre12:51

    Erdogan joue sur la lenteur ou l'abscence (USA) de réactions avant de faire un cessez le feu. Il veut que faire entériner le fait accompli.


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