Les hommages rendus à l'annonce de sa disparition en témoignent : célébrée pour son combat en faveur de l'IVG, Simone Veil apparaît aujourd'hui comme une figure consensuelle. Mais, au-delà de cet engagement emblématique, certaines de ses prises de position lui ont valu, au fil de son parcours, de nombreuses et violentes critiques. Passage en revue.
Le référendum européen de 2005
En 2005, Simone Veil, alors membre du Conseil constitutionnel, est astreinte à un devoir de réserve. Pourtant, l'ancienne ministre des Affaires sociales se prononce en faveur du « oui » au référendum européen. Un engagement qu'elle estime légitime dès lors qu'elle se met en congé de l'institution le temps de la campagne électorale. Cette position est toutefois critiquée par de nombreuses personnalités politiques, à commencer par le président de l'Assemblée nationale de l'époque, Jean-Louis Debré. Il faut, prévient-il alors, « faire attention à ne pas abîmer les institutions de la République et, pour convenance personnelle, un moment, se mettre en dehors du statut du Conseil constitutionnel qui doit être au-dessus et en dehors des combats politiques ». De son côté, Robert Badinter, ancien président du Conseil constitutionnel, sermonne : « Lorsqu'on est membre du Conseil constitutionnel nommé, il ne faut pas participer au débat politique, serait-ce pendant une...

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