"Un entretien très positif." Au terme de deux heures de tête-à-tête, Matteo Renzi et Silvio Berlusconi ont confirmé jeudi matin leur accord sur les grandes réformes constitutionnelles : transformation du Sénat en Chambre des régions et réforme de la loi électorale. C'est une nouvelle victoire pour Matteo Renzi. En effet, rares sont les élus de Forza Italia qui sont favorables à ces réformes. Les cadres du parti s'opposent à l'élection indirecte des sénateurs qui favorise le Parti démocrate. Et ils n'ont pas obtenu l'élection directe du président de la République qui devrait, selon eux, compléter la nouvelle loi électorale. Une Bérézina pour la droite.
Mais l'ex-Cavaliere n'avait pas le choix. Tout d'abord parce qu'il avait souscrit un accord préalable sur ces réformes en janvier dernier. Il venait alors d'être condamné à trois ans de prison pour fraude fiscale et, en l'accueillant à la table des négociations, le président du Conseil lui avait offert une nouvelle légitimité politique. Certes, la cohérence n'est pas la première vertu de Silvio Berlusconi, qui a habitué les Italiens à de nombreuses volte-face. Mais cette fois, il eût été difficile de renier sa parole.
La peur d'être isolé
L'autre motif de l'accord est le pragmatisme. Silvio Berlusconi n'a rien à gagner d'une épreuve de force avec Matteo Renzi. Le président du Conseil a réussi à amadouer le Mouvement 5 étoiles (M5S) et peut trouver une majorité alternative...
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