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Sébastien Le Fol -Grand débat: Macron et la «démocrassouille»
information fournie par Le Point 05/02/2019 à 14:10

En 1888, le général Boulanger appelle à dissoudre l'Assemblée nationale. Il veut en finir avec le parlementarisme, à ses yeux trop « bavard ». Clemenceau lui rétorque : « Eh bien, puisqu'il faut le dire, ces discussions qui vous étonnent, c'est notre honneur à tous? (?) Oui ! Gloire au pays où l'on parle, honte au pays où l'on se tait. » Ça discute beaucoup depuis le lancement du grand débat. Quelle sera l'issue de ces longues séances de thérapie collective menées par le président de la République en personne? ? Gare au syndrome « On refait le match », du nom de cette joyeuse émission footballistique où l'on glosait à l'infini sur la dernière journée de championnat.

« Le principal problème des démocraties hypermodernes est que la délibération s'est définalisée : on y discute pour discuter et non plus pour décider », remarque le philosophe Pierre-Henri Tavoillot dans son remarquable traité d'art politique Comment gouverner un peuple-roi ? (Odile Jacob). À un moment, il faut bien arbitrer, c'est-à-dire clore la délibération. Mais voulons-nous encore être gouvernés ? La méfiance à l'égard du pouvoir politique ajoutée à la croyance dans « la toute-puissance individuelle » rend l'exercice du pouvoir démocratique délicat. Nous assistons au « crépuscule du devoir », comme l'écrit Gilles Lipovetsky. Il faut bien pourtant « garder du pouvoir ».

La revanche de Proudhon à...

2 commentaires

  • 05 février 17:49

    Bon article, bonnes questions.


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