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Sarkozy en démonstration à Paris à la recherche d'un nouvel élan
information fournie par Reuters10/10/2016 à 09:10

SARKOZY EN DÉMONSTRATION À PARIS

SARKOZY EN DÉMONSTRATION À PARIS

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a ajouté dimanche le "déclassement" à ses thèmes de campagne traditionnels, qu'il a égrenés lors d'une démonstration de force conçue pour galvaniser son électorat et refaire son retard sur Alain Juppé, toujours favori pour décrocher l'investiture présidentielle de la droite.

Lors de son plus grand meeting d'avant-premier tour de la primaire, au Zénith de Paris, l'ex-président s'est présenté en héraut du "peuple" face aux "élites".

"Je veux parler au nom de cette majorité silencieuse qui ne manifeste pas, qui ne bloque pas, qui ne revendique pas", a-t-il lancé devant environ 6.000 partisans et la Sarkozie réunie au complet, de François Baroin à Christian Estrosi en passant par Patrick Balkany, le sulfureux maire de Levallois-Perret.

"Je ne cherche pas la bénédiction du petit Paris mondain, je cherche la résurrection du peuple de France."

Il a notamment défendu son souhait de soumettre au référendum ses propositions de suspension du regroupement familial et de mise en rétention administrative des personnes fichées S susceptibles de représenter une menace.

Dans une registre proche de sa campagne de 2012, l'ancien chef de l'Etat a lancé vendredi cette idée dans l'espoir de donner un nouvel élan à sa campagne, à moins d'un mois et demi du premier tour, prévu le 20 novembre.

"Je solliciterai l'avis des Français par référendum, parce que ça sera à vous de décider et à personne d'autre", a-t-il déclaré en invoquant l'héritage de Charles De Gaulle pour justifier la tenue de cette double consultation le jour du second tour des législatives de 2017.

Dans une ferveur de printemps électoral, il a également ironisé sur "les juristes, les spécialistes", dont certains ont exprimé leur scepticisme au sujet de la possibilité d'organiser ces deux référendums.

On pouvait également entendre, dans sa critique des élites, une référence à mots couverts à Alain Juppé, dont il n'a jamais prononcé le nom.

"J'entends déjà la voix de ceux pour qui dénoncer le déclassement serait céder aux sirènes du pessimisme, serait noircir le tableau, serait dresser un portrait trop sombre d'une France qu'ils imaginent si heureuse", a-t-il dit, en écho à "l'identité heureuse" voulue par l'ex-Premier ministre.

"UN LEADER DU MONDE"

Nicolas Sarkozy, donné systématiquement perdant dans les sondages, a marqué durant les 50 minutes de son discours sa différence avec son principal rival, lequel mène une campagne plus au centre et n'hésite pas à inviter les "déçus du hollandisme" à voter en novembre.

Décisive, la question du panel d'électeurs appelé à désigner le champion de la droite alimente depuis plusieurs jours les querelles entre les deux camps, les uns accusant les autres de vouloir dénaturer le scrutin.

Désireux de courtiser un électorat plus à droite que son adversaire, Nicolas Sarkozy a toutefois laissé la parole à François Baroin, héritier politique de Jacques Chirac et tenant d'une droite plus sociale.

Le maire de Troyes, à qui l'ex-chef de l'Etat promet le poste de Premier ministre en cas de victoire, a prononcé un discours davantage axé sur les questions économiques et fait huer les noms d'Arnaud Montebourg et d'Emmanuel Macron, qui se sont succédé à Bercy sous le quinquennat de François Hollande.

Ingrid Betancourt, ex-otage des miliciens Farc dans la forêt colombienne, a quant à elle fait un éloge sans nuance de Nicolas Sarkozy, dépeint en "leader du monde (qui) a sa place parmi les grands".

Ces interventions avaient pour but de rasséréner l'électorat sarkozyste, sur lequel mise l'ex-président pour refaire son retard dans les intentions de vote - près de vingt points au second tour dans un sondage Odoxa paru dimanche.

Les Sarkozystes "sont sûrs d'être dans le point de gravité de l'électorat de droite et du centre", a assuré Gérald Darmanin, coordonnateur de la campagne, avant le meeting.

"On attend que les autres candidats fassent comme Nicolas Sarkozy, tous les deux jours sur le terrain, tous les deux jours avec des réunions publiques, tous les deux jours avec des salles pleines", a-t-il ajouté, certain, dit-il, de la capacité de l'ex-chef de l'Etat à "déjouer les pronostics".

Prochaine date cochée au calendrier de Nicolas Sarkozy : le premier débat télévisé, le 13 octobre, avec les six autres candidats à la primaire. Parmi eux: Alain Juppé.

(Simon Carraud, édité par Yann Le Guernigou)

12 commentaires

  • 10 octobre10:57

    qu'est ce qu'on a fait de mal pour qu'on nous inflige des spectacles de ce genre là ????


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