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Recours par l'Etat aux cabinets de conseil : McKinsey et le ministre de la Fonction publique sous le feu des questions du Sénat
information fournie par Boursorama avec Media Services20/01/2022 à 11:59

Une commission d'enquête mène actuellement des auditions sur l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques.

(illustration) ( AFP / LUDOVIC MARIN )

(illustration) ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Une bataille de chiffres entre le gouvernement et le président de la commission d'enquête du Sénat sur le recours par l'Etat aux cabinets de conseil privés a eu lieu mercredi 19 janvier, le parlementaire évoquant un montant plus élevé que la ministre Amélie de Montchalin.

Après le cabinet McKinsey la veille et ses 4 millions d'euros de contrats avec le ministère de la Santé en 2020-2021, sur fond de crise sanitaire, Mme de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, a été auditionnée mercredi par cette commission d'enquête sur l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques.

Le président de la commission Arnaud Bazin (Les Républicains) lui a demandé de détailler les chiffres avancés le matin même sur Europe 1 . Elle a ainsi précisé que la baisse d'"au moins 15%" en 2022 des dépenses de conseil des ministères se limiterait au périmètre "de la transformation et de la stratégie". "Le but, c’est que nous puissions avoir cette même logique sur d’autres segments de conseil, notamment informatique et numérique", a-t-elle indiqué. Restait, pour Arnaud Bazin, à connaître la source de la ministre quand elle chiffrait en interview les dépenses de conseil annuelles de l'Etat à 140 millions d'euros.

Conseils en informatique

"Un rapport de la Cour des comptes précisait qu’entre 2011 et 2013, les dépenses de conseil (hors informatique) s’établissaient à environ 135 millions d'euros par an. J’ai demandé à la direction du Budget de faire le calcul sur le même périmètre pour la période 2018-2020: en moyenne, ces dépenses ont été de 145 millions d’euros", a affirmé la ministre au Palais du Luxembourg.

Mais "il y a aussi la question des conseils en informatique, et là le montant était de presque 458 millions d'euros en 2020..." , a avancé Arnaud Bazin. La ministre s'est défendue: "le chiffre que vous avez cité est difficile à lire complètement, car il intègre parfois des prestations" en plus des seuls conseils, a-t-elle répondu.

Dans la matinée, Amélie de Montchalin avait revendiqué la division "par deux" des dépenses de conseil de la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), pilotée par son ministère, avec désormais des dépenses annuelles "de l'ordre de 20 millions d'euros", selon son cabinet.

Campagne présidentielle oblige, c'était "le double" du temps du quinquennat Sarkozy, a-t-on précisé de même source. "Je ne verserai jamais dans le populisme qui consisterait à dire 'jamais, au grand jamais', l'État n'aurait besoin d'aller chercher une vision externe, d'aller chercher une compétence ponctuelle qu'il n'a pas", a déclaré Amélie de Montchalin sur Europe 1 . Mais "quand on a les compétences dans l'État, on n'a pas de recours au conseil externe", a-t-elle souligné.

"Le gouvernement décide"

"La réforme de la haute fonction publique va nous permettre de recruter des experts, de créer des cabinets de conseil internes et de faire en interne ce qui était parfois délégué à d'autres", a assuré Mme de Montchalin. Autre gage donné par la ministre, cette fois devant le Sénat: grâce à la loi de finances pour 2022, "nous allons avoir 10 équivalents temps plein de plus à la DITP, ça nous permet de faire des économies d'un million d'euros. La même chose est à l'oeuvre à la Dinum (Direction interministérielle du numérique)".

Auditionnés mardi au Sénat, des représentants de McKinsey s'étaient défendus de tout rôle décisionnel dans la définition de la politique vaccinale française. le c"En toutes circonstances, c'est toujours le gouvernement qui décide et l'administration qui applique", a insisté Amélie de Montchalin sur Europe 1 .

8 commentaires

  • 21 janvier08:39

    Bruxelles est tatillon sur les monopoles, et là, de fait il en est offert un à Pfizer. Pfizer au passé aussi plus que sulfureux! Qui se ressemblent s'assemblent!


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