PARIS (Reuters) - La France ne laissera pas "quelques extrémistes instrumentaliser la question migratoire à Calais", a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, après la dispersion dans cette ville d'une manifestation d'extrême droite interdite.
"Quatre-vingt individus d'un groupuscule d'extrême-droite ont tenté ce matin de troubler l'ordre public dans la ville, avant d'être rapidement dispersés par l'intervention rapide et efficace des forces de l'ordre", a-t-il dit dans un communiqué.
Les militants de Génération identitaire entendaient protester contre la présence de milliers de migrants dans le camp de Calais, d'où ils espèrent passer au Royaume-Uni.
Quatorze d'entre eux ont été interpellés et placés en garde à vue dans l'attente de poursuites judiciaires.
"L'Etat poursuit avec détermination son travail de mise à l'abri des migrants et de résolution des effets de la crise migratoire à Calais", a dit Bernard Cazeneuve.
Cinq hommes soupçonnés d'avoir agressé des migrants au début de l’année ont été interpellés à Calais et dans sa région pendant la semaine écoulée. Les cinq jeunes adultes sont notamment soupçonnés d’avoir frappé et dépouillé de leurs affaires des migrants syriens mi-janvier à la gare de Calais. Ils ont été placés en garde à vue.
Il s’agissait de la troisième vague d’interpellations d’individus soupçonnés d’agressions sur des migrants.
A deux reprises, en février, une dizaine de personnes avaient déjà été arrêtées pour des agressions à Calais et à Loon-Plage, non loin de Dunkerque.
(Yves Clarisse)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer