À l'Élysée comme à Matignon, on jure qu'Emmanuel Macron n'a pas fait des siennes lors des trois jours et demi d'intenses négociations qui ont précédé la présentation lundi après-midi du projet de réforme du Code du travail par Manuel Valls. « Tout le monde était d'accord pour se rejoindre sur un texte consensuel, susceptible de rassembler le plus largement », raconte un conseiller de François Hollande. Et c'est vrai qu'à l'arrivée le gouvernement concède aux syndicats réformistes, en tête desquels la CFDT, de nombreux compromis.
Parmi eux, le plus important : l'abandon du plafonnement des indemnités prud'homales, qui figurait dans la loi pour la croissance et l'activité défendue par Emmanuel Macron fin 2014, mesure qui avait été retoquée par le Conseil constitutionnel. Un négociateur raconte que François Hollande et Manuel Valls ont bien essayé de convaincre le leader syndical Laurent Berger, au point de jouer sur les mots (pas de « barème » mais un « plafond » plus élevé), rien n'a suffi. Finalement, la mesure est abandonnée, laissant l'appréciation aux juges. Par ailleurs, tout un pan de l'assouplissement des 35 heures est écarté, au grand désespoir des représentants de PME.
« Réintroduire des dispositions de bon sens »
Emmanuel Macron n'a pas mis longtemps à manifester son mécontentement. « On n'a pas pu aller au bout du plafond à ce stade, je pense que tout...
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