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Pyongyang tire une salve de missiles balistiques, premier essai depuis juillet
information fournie par AFP 12/09/2024 à 06:50

Des personnes regardent un écran de télévision montrant un bulletin d'informations avec des images d'un test de missile nord-coréen, dans une gare à Séoul, le 12 septembre 2024 ( AFP / Jung Yeon-je )

Des personnes regardent un écran de télévision montrant un bulletin d'informations avec des images d'un test de missile nord-coréen, dans une gare à Séoul, le 12 septembre 2024 ( AFP / Jung Yeon-je )

La Corée du Nord a tiré jeudi plusieurs "missiles balistiques de courte portée" en direction de la mer, a affirmé l'armée sud-coréenne, ce qui est son premier essai d'armement majeur depuis début juillet.

Le régime de Kim Jong Un a procédé à des dizaines de tirs cette année qui, selon des experts, pourraient avoir un lien avec la fourniture présumée par la Corée du Nord de munitions et de missiles à Moscou pour sa guerre en Ukraine.

Les Occidentaux accusent Pyongyang de livrer des armes à la Russie, ce que ce pays doté de l'arme nucléaire réfute.

L'état-major interarmées de la Corée du Sud a affirmé que Pyongyang avait lancé jeudi de multiples "missiles balistiques de courte portée" vers la mer du Japon, à l'est de la péninsule coréenne, vers 07H10 (22H10 GMT mercredi).

Ils se sont écrasés après avoir parcouru environ 360 kilomètres, a déclaré la même source, ajoutant avoir "immédiatement détecté, suivi et surveillé" ces tirs et partagé des informations avec ses alliés Tokyo et Washington.

"Nous condamnons fermement le tir de missiles par la Corée du Nord, qui constitue une provocation évidente menaçant gravement la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne", a ajouté l'état-major.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida monte dans une voiture peu après son arrivée à la base aérienne de Séoul, à Seongnam, le 6 septembre 2024 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida monte dans une voiture peu après son arrivée à la base aérienne de Séoul, à Seongnam, le 6 septembre 2024 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Le ministère japonais de la Défense a également confirmé ces lancements et le Premier ministre sortant, Fumio Kishida, a indiqué que Tokyo a "déjà adressé une protestation auprès de la Corée du Nord".

Il s'agit du premier essai de missile balistique par Pyongyang détecté depuis le 1er juillet et il intervient quelques jours après le 76e anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée, nom officiel du Nord de la péninsule, le 9 septembre.

La Corée du Nord a régulièrement lancé des missiles autour de cette date et elle avait notamment en 2016 procédé à son cinquième essai nucléaire.

"ll est possible que les tirs de missile de jeudi soient un test effectué par le Nord "afin de l'exporter vers la Russie", a indiqué un porte-parole de l'état-major interarmées sud-coréen aux journalistes.

- Inondations -

La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens militaires avec Moscou et Vladimir Poutine s'est rendu à Pyongyang en juin, pour signer notamment un accord de défense mutuelle avec M. Kim.

Comme l'affirmaient des experts ces derniers mois, un nouveau rapport de Conflict Armament Research, organisme qui traque l'utilisation des armes dans les guerres, publié cette semaine, affirme que "des missiles produits cette année en Corée du Nord sont utilisés en Ukraine", s'appuyant sur une analyse de débris d'armement.

Photo diffusée le 10 août 2024 par l'agence de presse nord-coréenne KCNA, du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visitant la zone touchée par les inondations dans le comté d'Uiju, dans la province du Phongan du Nord ( KCNA VIA KNS / STR )

Photo diffusée le 10 août 2024 par l'agence de presse nord-coréenne KCNA, du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un visitant la zone touchée par les inondations dans le comté d'Uiju, dans la province du Phongan du Nord ( KCNA VIA KNS / STR )

Pyongyang n'a pas procédé à des tirs de missiles depuis plus de deux mois, probablement en raison des inondations qui ont frappé le pays en juillet, dévastant certaines régions, a expliqué à l'AFP Park Won-gon, professeur à l'université Ewha Womans.

Même en août, lorsque les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé des exercices militaires conjoints à grande échelle, qui suscitent toujours l'ire de Pyongyang, le pays s'est abstenu de tirer des missiles, a-t-il souligné.

Le lancement de jeudi "peut être un premier pas vers un retour à leur schéma antérieur", a déclaré M. Park

Le mois dernier, Pyongyang a indiqué que des précipitations record avaient été enregistrées fin juillet, causant un nombre indéterminé de morts, après des inondations qui ont submergé de vastes zones de terres agricoles dans ses régions septentrionales proches de la Chine.

Un soldat sud-coréen monte la garde près de la zone démilitarisée avec la Corée du Nord, le 11 juin 2024 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Un soldat sud-coréen monte la garde près de la zone démilitarisée avec la Corée du Nord, le 11 juin 2024 ( AFP / ANTHONY WALLACE )

Selon le site spécialisé sur la Corée du Nord 38 North, le principal site d'essais nucléaires du pays avait été endommagé par les eaux de crue.

Les relations entre les deux Corées sont au plus bas depuis des années. Le Nord a récemment annoncé le déploiement de 250 lanceurs de missiles balistiques à sa frontière méridionale.

En réponse à ces actions, la Corée du Sud a repris la diffusion de propagande le long de la frontière, totalement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions et repris les exercices de tir à balles réelles sur les îles frontalières et près de la zone démilitarisée

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