PROCÈS POUR HARCÈLEMENT MORAL DEMANDE POUR FRANCE TÉLÉCOM
PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de France Télécom, rebaptisé depuis Orange, et de son ex-patron Didier Lombard, pour harcèlement moral, dans l'affaire de la vague de suicides de salariés qui a touché l'entreprise, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier et de source judiciaire.
Le parquet a aussi requis le renvoi en correctionnelle de six autres ex-dirigeants de l'entreprise, pour harcèlement moral ou complicité de ce délit, a-t-on précisé, confirmant une information de plusieurs médias, dont France Inter.
Il appartiendra désormais aux juges d'instruction de décider s'ils renvoient l'entreprise et ses anciens dirigeants en procès, ou s'ils prononcent un non-lieu.
Ce sont les méthodes de gestion de l'entreprise, entre 2007 et 2010, dans un contexte de restructuration, qui sont visées par l'enquête des juges.
France Télécom est soupçonné d'avoir mis en place "une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, à créer un climat professionnel anxiogène", indique une source proche du dossier.
Une information judiciaire contre X a été ouverte le 8 avril 2010, à la suite d'une plainte du syndicat Sud PTT. En 2012, des perquisitions ont eu lieu au siège de France Télécom.
(Chine Labbé, édité par Jean-Michel Bélot)
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