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Premières manifestations mercredi contre la loi Travail
information fournie par Reuters 08/03/2016 à 12:35

PREMIÈRE MOBILISATION DANS LA RUE MERCREDI CONTRE LA LOI TRAVAIL

PREMIÈRE MOBILISATION DANS LA RUE MERCREDI CONTRE LA LOI TRAVAIL

PARIS (Reuters) - De multiples manifestations sont prévues mercredi partout en France à l'appel de syndicats, d'organisations de jeunesse et de groupes citoyens pour exiger le retrait du projet de réforme du Code du travail, parallèlement à une grève des cheminots.

Les organisateurs présentent cette mobilisation comme une mise en jambes avant la grande journée de grèves et de manifestations d'ores et déjà prévue le 31 mars.

"C'est un tour de chauffe pour montrer au gouvernement que le report du projet de suffit pas et qu'on veut le retrait de cette loi", a dit à Reuters Pauline Collet, du syndicat étudiant Unef, qui s'attend à une mobilisation variable selon les villes.

Cette journée intervient le jour où le projet de réforme devait initialement être présenté en Conseil des ministres, avant que le gouvernement ne le reporte au 24 mars pour négocier à la fois avec les syndicats et sa majorité, très récalcitrante.

Le Parti socialiste a réclamé lundi soir des "améliorations" au texte, au terme de débats "très vifs", selon des participants.

La mobilisation de la jeunesse est suivie attentivement par le gouvernement, qui n'a pas oublié la mobilisation organisée il y a dix ans contre le Contrat première embauche (CPE) qui avait contraint le gouvernement Villepin à retirer son projet.

A Paris, la préfecture de police prévoit "un dispositif adapté" à une mobilisation comprenant plusieurs cortèges, sans vouloir en livrer le détail.

Un premier cortège se réunira en fin de matinée devant le siège du Medef pour rejoindre le ministère du Travail, rue de Grenelle, à l'appel d'une intersyndicale (CGT, FO, Solidaires…) et d'une vingtaine d'organisations de jeunesse de gauche.

NOUVEAU MOUVEMENT ANTI-CPE ?

Les manifestants sont ensuite invités à se joindre à une mobilisation citoyenne lancée sur Facebook et soutenue par certains syndicats de jeunes. Le rendez-vous est donné à 14 heures, place de la République.

Enfin, une troisième action a été lancée sur le réseau social avec comme point de rencontre la place de la Nation, à 11 heures. Elle invite les participants à "bloquer les usines, routes, lycées, et facultés pour bloquer l'économie".

D'autres manifestations sont organisées partout en France, comme à Marseille, Lyon, Toulouse, Montpellier ou Nice.

Plus de 250 rassemblements ou actions diverses sont répertoriées sur le site de l'appel Facebook.

Les mouvements de jeunes rêvent d'un nouveau mouvement anti-CPE, l'Unef estimant que la réforme du Code du travail portée par le gouvernement ressemble "trait pour trait à ce que faisait Dominique de Villepin il y a 10 ans".

"La modernité ce n'est pas toujours plus de précarité (...) Le message envoyé en 2006, c’est de demander à être respecté dans l’entreprise", a déclaré son président, William Martinet.

Des leaders étudiants voient dans les dernières déclarations du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, ou de la ministre du Travail Myriam El Khomri, affirmant que le projet est bon pour la jeunesse une forme de "mépris".

La pétition contre la loi Travail lancée par la militante Caroline De Haas sur le site Change a atteint mardi matin 1.192.250 signataires.

Les cheminots, qui contestent eux aussi le projet de loi, seront également en grève mercredi pour défendre leurs conditions de travail et le trafic sera fortement perturbé.

Les quatre syndicats, qui n'avaient pas appelé à une action commune depuis 2013, demandent de nouvelles embauches ainsi qu'une hausse des salaires.

La RATP, où le conflit est essentiellement d'ordre salarial, prévoit pour sa part un trafic à la normale sur les lignes de métro et un train sur deux sur le RER B.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 08 mars 13:23

    Comme d'habitude les syndicalistes envoient les jeunes syndicalistes étudiants faire leurs armes en prenant d'assaut les AG afin d'envoyer le plus de jeunes dans la rue et de bloquer le plus d'universités et de lycées possibles, c'est d'un grand classique. Incroyable les nantis les néo réactionnaires de syndicalistes afin de préserver leur privilèges en faisant porter l'ardoise sur les jeunes, les envoient manifester pour eux...


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