Pourquoi les Balkany ont été lâchés par leur financier suisse

information fournie par Le Point•21/05/2019 à 08:42

L'affaire Cahuzac a durablement marqué les esprits à Genève. Il ne s'agit pas de la condamnation de l'ancien ministre français du Budget par le tribunal correctionnel de Paris, mais de celle de la banque Reyl, qui abritait son argent. Elle s'est vu infliger 1 875 000 euros d'amende. Quant à son patron, François Reyl, il a écopé d'un an avec sursis et d'une amende de 375 000 euros. Pourtant, la banque s'était conformée aux réglementations suisses : elle n'avait pas démarché Jérôme Cahuzac en France. Et ce dernier n'était pas en 1998 une personnalité connue.En revanche, il n'en va pas de même pour Patrick et Isabelle Balkany. Surtout Patrick, maire de Levallois-Perret de 1983 à 1995, puis de 2001 à nos jours. Il a déjà défrayé la chronique avec sa condamnation à deux ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts en 1997. Dans Balkany, l'impuni, paru tout récemment, l'auteur, Jean-Charles Deniau, baptise le couple « les Bonnie & Clyde de la corruption politique » (*). Quand le nom de la fiduciaire Gestrust à Genève avait filtré dans la presse française, soupçonnée d'être liée aux Balkany, son président, Marc Angst, ne s'était pas montré très coopératif.Le bras droit de Patrick BalkanyInstallée au quatrième étage d'un immeuble de la rue Thalberg, située près de la gare centrale, Gestrust, qui hébergeait alors 23 sociétés, en particulier 2 sociétés panaméennes, Himolla Company Corp et Harridge...