Donc Nicolas Sarkozy se « tromperait » en faisant de la question identitaire « l'alpha et l'oméga » de sa stratégie de reconquête. C'est le maire de Tourcoing, vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Gérald Darmanin qui l'affirme. Par cette déclaration, l'élu du Nord est le révélateur d'une ligne de fracture de plus en plus béante au sein de la droite, dont les bornes extrêmes iraient d'Alain Juppé à Philippe de Villiers et de Nathalie Kosciusko-Morizet à Christine Boutin. Les plus bruyants d'entre eux (en général, les plus durs) considèrent que l'hégémonie culturelle de la gauche est tombée, que le pays est profondément à droite, vote à droite, « parle » à droite, « râle » à droite? Les Français, du moins une majorité vivant loin des centres-villes, seraient porteurs d'un sentiment de dépossession, quelque chose leur échapperait. Ils ne savent pas trop quoi, mais considèrent que la France a changé, qu'elle est assaillie par une immigration de plus en plus incontrôlée et qui ne respecte pas le contrat d'accueil.
La mondialisation repose sur un triptyque, funeste ou heureux, c'est selon : la circulation, libre, des capitaux, des marchandises et des personnes. C'est cette dernière liberté qui semble aujourd'hui poser problème, y compris à une partie de la droite dite libérale. Libérale aux deux tiers, donc, et au diable la cohérence. Le « ras-le-bol » à l'égard de l'immigration et...
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