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Pour sa rentrée, Marine Le Pen fustige des politiques incapables
information fournie par Reuters 03/09/2016 à 15:41

MARINE LE PEN CIBLE LA CLASSE POLITIQUE DANS SON DISCOURS DE RENTRÉE

MARINE LE PEN CIBLE LA CLASSE POLITIQUE DANS SON DISCOURS DE RENTRÉE

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen s'est posée samedi en femme libre et en rempart face à des adversaires qu'elle juge "incapables de gouverner", des "sortants" discrédités pour la présidentielle de 2017 et "soumis aux Qataris ou aux Saoudiens".

Dans son discours de rentrée, la présidente du Front national a particulièrement ciblé Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire des Républicains, accusant l'ancien chef de l'Etat d'avoir fait allégeance au roi Salman d'Arabie saoudite.

"Début août, Nicolas Sarkozy a fait un déplacement secret au Maroc pour rencontrer le roi d'Arabie saoudite et l'assurer de sa bienveillante amitié", a-t-elle lancé devant 600 à 700 partisans réunis dans le village de Brachay (Haute-Marne).

"Il se voudrait le champion médiatique de la lutte contre l'islamisme radical, il a été faire allégeance au promoteur mondial du wahabbisme".

"Je ne reconnais aucun pouvoir étranger sur le peuple étranger, je ne crains ni n'ai prêté aucune allégeance à aucune puissance du monde", a insisté l'eurodéputée, qui se dit "libre aussi par rapport au bilan de cette classe politique".

Marine Le Pen tenait comme chaque année depuis 2012 son meeting de rentrée à Brachay, village de moins de soixante habitants dans lequel elle voit un "symbole de la France des oubliés" et où elle avait obtenu lors de la présidentielle de 2012 son meilleur score sur l’ensemble du territoire (72 %).

Comme pour la présidentielle de 2012, elle a choisi de supprimer le logo - la fameuse petite flamme bleu blanc rouge -, du Front National et même le nom du parti sur ses tracts et ses affiches. La présidente du FN laisse désormais place à la candidate à l’élection présidentielle.

La chef de file du FN, qui s'en est tenue à sa diète médiatique durant l'été, doit faire oublier l'échec de son parti à ravir la moindre région en 2015 en dépit de scores très élevés et gagner en crédibilité en vue du scrutin présidentiel.

Elle s'est efforcée à Brachay de prendre de la hauteur en profitant des déchirements des partis de droite comme de gauche, et proposant aux Français le chemin de "l'apaisement par l'autorité".

"BOUTIQUIERS SANS ENVERGURE"

Elle a eu des mots très durs contre ses adversaires, des "boutiquiers sans envergure", assurant que "faute de donner un sens à l'action, le pays n'est pas gouverné, il est abandonné".

"Tous mes adversaires ont contribué à l'effondrement de la France", a-t-elle lancé lors d'un discours entrecoupé du slogan "Marine présidente" de ses partisans.

"Tous ceux qui se présentent sont en session de rattrapage. Ils espèrent que les Français oublieront leurs échecs, mais nous seront là pour le leur rappeler", a-t-elle ajouté.

Surfant sur l'actualité, Marine Le Pen a confirmé qu'en cas de victoire, elle organiserait un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne, comme le Royaume-Uni en juin.

"Les Britanniques ont eu ce courage, ils ont fait le choix de l'indépendance contre tous les prophètes de malheur", a-t-elle dit. "Ce référendum sur l'appartenance à l'Union européenne, je le ferai en France, car vous avez le droit à la parole".

Marine Le Pen veut croire en ses chances d'accéder à l'Elysée bien que son parti, régulièrement qualifié au premier tour, ait perdu presque systématiquement le second dans les élections intermédiaires.

L'état-major frontiste souligne que le FN est en progression constante depuis 2011, estime qu'il n'y a plus de plafond de verre et veut croire à une conjonction favorable, par exemple si sa championne devait affronter François Hollande au second tour.

Depuis trois ans, tous les sondages montrent que la présidente du FN se qualifierait pour le second tour. Dans une enquête Odoxa d'avril dernier, elle battrait même le chef de l'Etat si ce dernier parvenait à se qualifier.

"Rien ne permet d'affirmer qu'il existe un plafond de verre", estimait Jean Daniel Levy, directeur du département politique et opinion d'Harris Interactive dans le quotidien l'Opinion, paru vendredi.

Les dirigeants du FN misent également sur "l'effet Brexit", la sortie des Britanniques de l'Union européenne, qui crédibilise son discours, et n'est pas pour l'instant la catastrophe annoncée par certains.

Marine Le Pen bénéficie d'autres éléments favorables, des difficultés à la crise migratoire, qui ont poussé nombre de responsables politiques à reprendre ses thèmes, voire ses propositions.

(Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou)

16 commentaires

  • 04 septembre 13:26

    a lire vos commentaires ... cela devient vraiment desesperant .. si on continue avec l'europe,nous deviendrons des pauvres en puissance,et plus aucun controle de notre pays ... Si on vote marine,c'est la catastrophe economique assurée,quitte a manger du pissenlit,je prefere rester libre,et avoir notre pays entre nos mains .... la ressession ? cela ne dure jamais longtemps ...


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