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Pas de sortie de crise en vue à Air France
information fournie par Reuters 16/09/2014 à 11:31

DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE À AIR FRANCE

DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE À AIR FRANCE

PARIS (Reuters) - Au deuxième jour de grève à Air France, où 60% des vols devraient de nouveau être annulés mardi, les négociations tendues entre la direction et les syndicats de pilotes ne laissaient pas espérer une sortie de crise immédiate, a déclaré le PDG Frédéric Gagey.

Les pilotes de la compagnie ont déposé un préavis de grève du 15 au 22 septembre pour protester contre la stratégie de développement de la filiale à bas coûts Transavia.

La direction a fait un geste en proposant de limiter à trente appareils la flotte de Transavia France jusqu'à 2019, au lieu des 37 initialement prévus.

Le taux de grévistes avoisinera les 60% comme lundi, ce qui devrait limiter à 40% le nombre de vols opérés par la compagnie.

"Des perturbations de dernière minute ne sont pas à exclure", précise la compagnie sur son site internet.

Selon Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, la "journée rouge" prédite par les syndicats de pilotes pour mercredi ne devrait pas advenir. Le trafic pourrait même légèrement s'améliorer.

"Ce matin, le taux de grévistes est stable à 60% et nous allons assurer 40% de nos vols. Pour demain, d’après nos estimations de ce matin, on devrait assurer un peu plus de 40% de vols mercredi donc cela devrait s’améliorer légèrement", a-t-il précisé sur RTL.

Les vols Air France opérés par un avion d'une autre compagnie, dont HOP, KLM et Delta, ne sont pas concernés par la grève.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, et le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) réclament notamment un contrat de travail unique pour l'ensemble des pilotes d'avions de plus de cent places au sein des trois compagnies, Air France, Transavia et Hop!, qui assure les liaisons régionales, au lieu d'un changement de contrat lors d'un passage d'Air France à Transavia.

"NON" À UN CONTRAT UNIQUE

Après plusieurs années de restructuration, Air France-KLM veut passer à une nouvelle étape de son développement avec un plan qui s'appuie notamment sur l'essor de Transavia, appelée à devenir à terme une grande rivale de Ryanair ou d'EasyJet en Europe.

"On a senti l'inquiétude des pilotes qui imaginaient que Transavia France pouvait soudain remplacer tout Air France sur la France", a assuré Frédéric Gagey sur Europe 1.

"Pour essayer de montrer que notre projet est clair, on a proposé que la flotte de Transavia soit limitée à 30 avions" jusqu'en 2019, taille équivalente à la flotte de Transavia Hollande, a dit le PDG d'Air France.

"Notre projet n'est sûrement pas de remplacer Air France par Transavia, notre projet est de compléter l'ensemble des outils d'Air France pour attaquer un nouveau marché qui est le marché loisirs", a-t-il souligné.

Pour autant, une sortie de crise n'est pas en vue.

"Non, pas encore, on continue à négocier, on a fait des propositions", a poursuivi Frédéric Gagey.

La direction d'Air France, a-t-il indiqué, exclut une uniformisation des contrats.

"Là, la réponse est 'non'. On a fait des calculs : le contrat d'Air France, quand on l'applique à Transavia, est plus coûteux que le contrat de Transavia", a expliqué Frédéric Gagey.

"Le contrat de Transavia existe aujourd'hui, pourquoi changer et rechanger à nouveau alors que ces choses-là ont été négociées il y a sept ans au moment de la création de Transavia?" s'est-il interrogé.

"Aucun pilote n'est obligé d'aller voler chez Transavia", a dit le PDG.

Une nouvelle série de discussions était prévue mardi après-midi.

Le président d'Air France estime que le mouvement coûtera entre 10 et 15 millions d'euros par jour à la compagnie.

(Sophie Louet)

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