Si 17,6% des verres et montures ont été vendus dans ce cadre en 2020, le gouvernement considère que le chiffre pourrait atteindre 25%.
Une opticienne à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Pointés du doigt par le gouvernement pour de possibles réticences à promouvoir la réforme du "100% santé" et ses lunettes intégralement remboursées, les opticiens se sont défendus de tout "dénigrement", chiffres à l'appui. "Les opticiens n'ont pas dénigré l'offre 100% santé", a affirmé André Balbi, président du principal syndicat de profession (ROF), vendredi 23 avril lors d'une conférence de presse.
Pour preuve, 17,6% des verres et montures ont été vendus dans ce cadre fin 2020 , selon une étude réalisée pour le ROF par l'institut Xerfi sur la base de 355.000 factures émises en octobre et novembre. Ce chiffre est proche des 16% d'assurés qui ont choisi des équipements optiques "100% santé" l'an dernier, selon un bilan présenté par la Direction de la sécurité sociale la semaine dernière en "comité de suivi" de la réforme. Pour André Balbi, "il y a peu de chances que ça monte beaucoup plus haut", car la plupart des complémentaires santé permettent déjà d'acheter des lunettes sans ou à peu de frais. D'ailleurs, dans le sillage de la réforme, " le reste à charge a baissé sur tout le marché ".
Contacté par l'AFP, le cabinet d'Olivier Véran est "satisfait" de cette tendance, mais considère que les opticiens peuvent réaliser jusqu'à 25% de ventes en "100% santé", à condition de jouer pleinement le jeu . "Pour que les gens aient le choix, il faut que ce soit présenté de manière neutre" et pas seulement aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S), souligne l'entourage du ministre de la Santé.
Une enquête de la DGCCRF a d'ailleurs déjà relevé "60% d'anomalies" dans 300 magasins visités depuis fin 2020. Un chiffre qui "mélange anomalies mineures et majeures", a rétorqué André Balbi, soutenant que la moitié des clients du "100% santé" ne sont pas des bénéficiaires de la C2S. Le président du ROF a pointé au passage le rôle des complémentaires qui "n'ont pas voulu avancer sur le tiers payant" , qui doit être généralisé début 2022 pour le "100% santé".
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