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Nouvelle diminution des flux de gaz russe vers l'Europe
information fournie par Reuters 16/06/2022 à 16:50

NOUVELLE DIMINUTION DES FLUX DE GAZ RUSSE VERS L'EUROPE

NOUVELLE DIMINUTION DES FLUX DE GAZ RUSSE VERS L'EUROPE

LONDRES (Reuters) - L'activité du gazoduc Nord Stream 1 pourrait être suspendue en raison de problèmes liés à la réparation de ses turbines au Canada, ont déclaré jeudi l'ambassadeur de Russie auprès de l'Union européenne et le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, alors que les flux de gaz russe vers l'Europe ont encore baissé jeudi, suscitant des inquiétudes quant aux stocks pour l'hiver.

La baisse de l'approvisionnement intervient alors que les dirigeants de la France, de l'Allemagne et de l'Italie sont en déplacement en Ukraine.

Jeudi, Gazprom a annoncé une deuxième réduction de l'approvisionnement en deux jours sur le gazoduc Nord Stream 1 vers l'Allemagne, ramenant les flux à seulement 40% de leur capacité.

Selon le ministre allemand de l'Économie, cette mesure visait à semer l'incertitude et à faire grimper les prix de l'énergie.

Les prix de gros du gaz néerlandais, la référence européenne, ont bondi de près de 25% jeudi matin.

Uniper, le plus grand importateur de gaz russe en Allemagne, a indiqué que les livraisons en provenance de Russie étaient inférieures d'un quart aux volumes convenus, ajoutant qu'il était en mesure de se procurer les volumes manquants auprès d'autres sources.

Les flux de gaz vers l'Italie ont aussi diminué et la compagnie d'électricité tchèque CEZ a dit avoir observé une réduction similaire de son approvisionnement en gaz russe.

L'entreprise énergétique autrichienne OMV a également fait savoir que Gazprom l'avait informée d'une réduction des livraisons de gaz.

La réduction de l'approvisionnement de l'Allemagne par Gazprom pourrait causer des problèmes cet hiver, a déclaré le chef du régulateur de l'énergie du pays à un journal jeudi.

"Nous pourrions peut-être passer l'été puisque la saison de chauffage est terminée. Mais il est impératif que nous remplissions les installations de stockage pour passer l'hiver", a déclaré Klaus Müller au quotidien Rheinische Post.

L'ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov, a déclaré jeudi à l'agence de presse russe RIA Novosti que des problèmes liés à la réparation des turbines de Nord Stream 1 au Canada pourraient provoquer l'arrêt du gazoduc.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appuyé cette version des faits jeudi.

"Nous savons qu'il y a des problèmes avec les turbines, avec leur maintenance - une turbine n'est pas revenue et a été bloquée quelque part", a déclaré Dmitri Peskov aux journalistes. "C'est une conséquence des sanctions, il n'y a rien d'intentionnel là-dedans".

Siemens Energy, qui a été séparée de l'ancienne société mère Siemens en 2020, a déclaré cette semaine qu'elle avait fourni des turbines à gaz dites aérodérivatives pour une station de compression de Nord Stream 1 en 2009.

Ces turbines ont été fabriquées au Canada et devaient être régulièrement renvoyées pour maintenance, a indiqué Siemens Energy, ajoutant qu'une des turbines était actuellement en cours de révision à Montréal et ne pouvait être renvoyée en raison des sanctions.

"Cette question n'a rien à voir avec nous", a déclaré Dmitri Peskov. Gazprom n'a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.

Le régulateur allemand de l'énergie a rejeté cette explication.

(Reportage Alexandra Schwarz-Goerlich à Vienne, Jan Lopatka à Prague, Madelaine Chambers à Berlin, Nina Chestney à Londres, rédigé par Nina Chestney; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer et Sophie Louet)

20 commentaires

  • 16 juin 20:15

    on ne coulera pas un pays producteur d energie alors que d autres pays producteurs sont sur le declin ... ou alors faut le faire vite ... par contre on peut essayer d investir pour exploiter d autres gisements pour que les 20 30 prochaines années soient riches en CO2 ... mais bon parait que l on veut sauver la planete ...


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