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Nouveau test dans la rue pour la loi Travail
information fournie par Reuters 31/03/2016 à 09:53

NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL

NOUVELLE JOURNÉE DE MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL

PARIS (Reuters) - Le gouvernement et les syndicats anticipent une participation massive aux manifestations prévues ce jeudi partout en France à l'appel d'organisations de salariés et de jeunesse pour exiger le retrait du projet de réforme du Code du travail.

Si la CFDT a bien accueilli les modifications apportées au texte pour apaiser la contestation, la dernière mouture du projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, cristallise encore les critiques.

"L'objectif, c'est déjà de faire mieux que le 9 mars. (...) Je pense que ce sera atteint", a déclaré sur Europe 1 Jean-Claude-Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, en début de matinée.

Lors de la première journée de ce genre, le ministère de l'Intérieur avait compté 224.000 personnes dans les rues et les syndicats de 400.000 à un demi-million.

Plus de 260 rassemblements sont cette fois recensés sur le site de la pétition "Loi Travail: non, merci !".

"On s'attend à une mobilisation importante. La CGT se prépare depuis plusieurs semaines, la SNCF est mobilisée", disait-on mercredi dans l'entourage du Premier ministre, Manuel Valls.

"En même temps, nous sommes désormais dans une autre phase qui est celle de l'examen parlementaire, avec un travail d'enrichissement du texte sans remettre en cause sa portée réformatrice", dit-on de même source.

La journée est censée constituer le point culminant des manifestations des opposants à la réforme, qui ont battu le pavé une première fois le 9 mars, avant les journées de mobilisation à l'initiative des mouvements lycéens et étudiants les 17 et 24 mars.

DE NOUVELLES JOURNÉES PAS EXCLUES

Les organisations ayant appelé à la mobilisation et à la grève - CGT, FO, FSU, Solidaires pour les salariés et Unef, UNL et Fidl pour les étudiants et lycéens - n'excluent pas de prolonger le mouvement, en fonction de la réaction du gouvernement.

"Il y a une certitude: sans réponse du pouvoir politique, on continuera cette mobilisation la semaine prochaine", a dit jeudi matin William Martinet, président de l'Unef, sur France Info.

Selon lui, seul un retrait du texte, préalable à de nouvelles négociations, pourra satisfaire les organisations syndicales les plus opposées à cette réforme.

Faute de réponse de l'exécutif à l'issue de cette journée, elles inviteront "à débattre de la poursuite de l'action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations", ont-elles fait savoir dans un communiqué commun.

Mais le gouvernement ne compte pas abandonner sa réforme.

"Qu'il y ait (...) des organisations syndicales qui utilisent le droit de grève et le droit de manifester, c'est légitime. Que la jeunesse fasse part de son exaspération, c'est légitime aussi", a déclaré Myriam El Khomri sur BFM TV.

Mais la ministre a souligné dans le même temps que les grévistes se mobilisaient sur des mots d'ordre spécifiques dans certains secteurs, comme les transports, et que le front syndical n'était pas uni.

La mobilisation devait entraîner des perturbations dans les transports, la SNCF prévoyant des difficultés dans la circulation des TGV (sauf sur l'axe Est) et anticipant un TER sur deux en moyenne en région. Le trafic sera en revanche normal pour les trains internationaux Eurostar, Thalys et Lyria.

La RATP prévoit un train sur deux pour les RER A et B et trois rames sur quatre en moyenne pour les métros.

Le secteur aérien ne sera pas épargné et 20% des vols ont été annulés à Orly et un tiers à l'aéroport de Marseille, a annoncé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

Le projet de loi, qui entend donner plus de place à la négociation collective dans les entreprises et les branches professionnelles pour renforcer la compétitivité et développer l’emploi, a été présenté la semaine dernière en conseil des ministres et doit maintenant être examiné par le Parlement.

(Myriam Rivet, Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud)

4 commentaires

  • 31 mars 10:37

    c'est une inversion du rapport de force dans le duel nombre d'emploi vs conditions de travail.


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