Navi Pillay accuse l'Etat islamique de massacres
(Actualisé avec déclaration, précisions, contexte) GENEVE, 25 août (Reuters) - Navi Pillay, Haut commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme dont le mandat se termine à la fin du mois, a condamné lundi les crimes "épouvantables" et "multiples" commis par les forces de l'Etat islamique en Irak. Les djihadistes se sont rendus coupables de meurtres ethniques ou religieux, de réduction en esclavage ou encore de crimes sexuels, s'indigne la représentante dans un communiqué condamnant de "graves et atroces violations des droits de l'homme". Jusqu'à 670 détenus de la prison de Badouch dans la ville de Mossoul ont été tués par l'Etat islamique le 10 juin après avoir été identifiés comme non sunnites, poursuit Navi Pillay, citant des survivants et des témoins du massacre interrogés par les enquêteurs des Nations unies. "De tels crimes systématiques commis de sang froid et le meurtre intentionnel de civils visés pour leurs convictions religieuses pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", ajoute-t-elle. L'Etat islamique, anciennement Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), a emmené entre 1.000 et 1.500 détenus dans des camions pour contrôler leur appartenance à telle ou telle communauté, puis les sunnites ont été mis de côté, raconte Navi Pillay. "Les hommes armés de l'EIIL ont ensuite insulté les prisonniers restants, les ont alignés sur quatre rangées, leur ont ordonné de se mettre à genoux et ont ouvert le feu." Les combattants sunnites de l'Etat islamique, qui sont considérés comme plus extrémistes qu'Al Qaïda, ont déclaré un "califat" islamique dans le nord de l'Irak et sur une partie du territoire syrien, menaçant notamment les communautés chrétienne et yazidie. Depuis quelques semaines ils affrontent les peshmerga, combattants du Kurdistan irakien soutenus par les forces aériennes américaines qui tentent de défendre les villes, les gisements pétroliers ou encore le barrage de Mossoul, le plus important barrage d'Irak, visés par les djihadistes. (Stephanie Nebehay; Agathe Machecourt pour le service français)

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