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Mort du père de la démocratie portugaise Mario Soares
Reuters•07/01/2017 à 19:41
(Ajoute réaction de l'Elysée §6) LISBONNE, 7 janvier (Reuters) - L'ancien président et Premier ministre portugais Mario Soares, figure centrale de la lutte contre la dictature salazariste et de la "révolution des oeillets" en 1974, est mort samedi à l'âge de 92 ans, ont déclaré ses médecins. Hospitalisé le 13 décembre dernier, il était plongé dans le coma quasiment sans interruption depuis cette date. Fondateur du Parti socialiste portugais, il avait dirigé le gouvernement à trois reprises et passé dix ans à la tête de l'Etat (1986-96). Les autorités ont décrété trois jours de deuil. "Aujourd'hui, le Portugal a perdu le père de sa liberté et de sa démocratie, la personne et le visage que les Portugais identifient le plus au régime né le 25 avril 1974 (la 'révolution des oeillets')", a réagi le PSP dans un communiqué. "Avec la disparition de Mario Soares, la démocratie portugaise perd l'un de ses héros, l'Europe l'un de ses grands dirigeants et la France, qui l'avait accueilli en exil pendant la dictature de Salazar, un ami de toujours", a déclaré la présidence française dans un communiqué. Né le 7 décembre 1924, Mario Soares flirte brièvement avec le communisme à l'université avant de rejoindre le mouvement démocratique en tant que socialiste. Il est emprisonné douze fois et exilé par le régime dictatorial d'Antonio de Oliveira Salazar. Avocat, il prend la défense des ennemis de Salazar et revient triomphalement dans son pays lors du renversement du dictateur le 25 avril 1974. Deux ans plus tard, il dirige le premier gouvernement démocratiquement élu du pays. Quand il quitte la fonction présidentielle en 1996, après avoir exercé le maximum de mandats prévus par la Constitution, sa popularité est au sommet. Il reste membre du conseil d'Etat, instance consultative placée auprès du chef de l'Etat, et prend part à ses réunions jusqu'à 2005. L'un de ses deux enfants, Joao, a suivi les traces de son père en politique et exercé les fonctions de maire de Lisbonne. Il a été également ministre de la Culture dans l'actuel gouvernement socialiste, avant de démissionner en avril. (Andrei Khalip et Axel Bugge; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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