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Missiles: Washington suspendra dès samedi le traité FNI
information fournie par Reuters 01/02/2019 à 16:29

MISSILES: WASHINGTON SUSPENDRA DÈS SAMEDI LE TRAITÉ FNI

MISSILES: WASHINGTON SUSPENDRA DÈS SAMEDI LE TRAITÉ FNI

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis cesseront dès samedi de respecter le traité de 1987 avec la Russie sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI) et se retireront officiellement de ce pacte dans six mois, sauf si Moscou cesse de violer l'accord.

"La Russie refuse de prendre des mesures pour revenir à un respect réel et vérifiable" du traité, a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. "Nous allons informer officiellement la Russie et les autres parties au traité que les Etats-Unis se retireront du traité FNI dans six mois."

Le traité FNI a été signé il y a 32 ans par le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Il visait à l'élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques américains et russes lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 km et 5.500 km.

Washington accuse Moscou depuis plusieurs mois de violer cet accord en alignant dans son arsenal militaire des missiles Novator 9M729 (SSC-8 pour l'Otan).

Mike Pompeo a une nouvelle fois demandé vendredi la destruction de ces missiles, de leurs lanceurs et des équipements associés, faute de quoi "le traité aura vécu".

Pour l'Otan, comme pour Washington, le Novator 9M729/SSC-8 est capable de frapper une cible distante de 500 à 1.500 km, ce que dément le Kremlin qui affirme que la portée de ce missile ne dépasse pas 500 km.

A Bruxelles, l'Otan a fait savoir vendredi qu'elle "soutenait totalement" la décision des Etats-Unis.

La chancelière allemande Angela Merkel, pour sa part, a souligné l'importance du délai de six mois avant le retrait officiel des Etats-Unis. "Il est important de laisser la porte ouverte au dialogue", a-t-elle dit.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a estimé sur Twitter que sans le traité FNI le monde serait "moins sûr".

A Moscou, le Kremlin a regretté la décision américaine.

"L'absence de volonté, de la part des Américains, d'écouter le moindre argument et de mener avec nous des négociations sur le fond montre que la décision de rompre ce traité a été prise à Washington il y a longtemps", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

(Lesley Wroughton et Arshad Mohammed avec Makini Brice, Susan Heavey et Maria Tsvetkova; Jean-Stéphane Brosse et Guy Kerivel pour le service français, édité par Tangi Salaün)

1 commentaire

  • 01 février 18:13

    Qu'en aurait pensé une France en dehors de l'OTAN ?Peut-être aurait-elle pu servir d'intermédiaire dans une négociation ...


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