Migrants-Le gouvernement de Tripoli veut une conférence régionale
TRIPOLI, 4 septembre (Reuters) - Le gouvernement qui contrôle Tripoli et l'ouest de la Libye, mais qui n'est pas reconnu par la communauté internationale, souhaite organiser fin septembre avec des pays arabes et européens une conférence régionale pour lutter contre l'afflux de migrants, a déclaré jeudi un ministre. Livrée au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue un axe de transit majeur pour les réfugiés et migrants voulant se rendre du Proche-Orient et de l'Afrique subsaharienne vers le sud de l'Italie. Deux bateaux chargés de migrants ont encore chaviré cette semaine au large des côtes libyennes, faisant environ 200 morts. "Nous appelons à la tenue d'une conférence internationale fin septembre (...) pour mettre fin à cette tragédie", a déclaré Moustafa Laklaïb, ministre de la Justice du gouvernement formé par l'alliance islamiste qui s'est emparée de Tripoli l'an dernier. La communauté internationale ne veut pour l'instant traiter qu'avec le gouvernement libyen légitime, réfugié à Tobrouk, près de la frontière égyptienne, et qui n'exerce de ce fait aucun contrôle sur les côtes de l'ouest du pays, les plus proches de l'île italienne de Lampedusa et donc le point de départ de la plupart des bateaux de clandestins. La coopération entre l'Union européenne et le gouvernement de Tripoli est gelée depuis l'an dernier, malgré les demandes d'aide de ce dernier pour équiper et former sa marine, presque entièrement détruite pendant le conflit de 2011. Les négociations menées sous l'égide des Nations unies pour tenter de réconcilier les deux gouvernements libyens et former un cabinet d'union nationale n'ont jusqu'à présent pas abouti. (Ahmed Elumami; Tangi Salaün pour le service français) )

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