Dans son roman de 2004, Le Complot contre l'Amérique , Philip Roth imaginait l'élection en 1940 d'une célébrité médiatique, l'aviateur Lindbergh, fasciné par les dictateurs d'extrême droite et méprisant les minorités. « Lorsque Lindbergh faisait fièrement état du sang européen qui est notre héritage , lorsqu'il mettait ses concitoyens en garde contre sa dilution par des races étrangères, et son infiltration par un sang inférieur , il consignait là des convictions personnelles partagées par un électorat virulent dont l'ampleur dépassait largement les inquiétudes. » Dans la réalité, un accident d'avion débarrassa le pays de cet apprenti dictateur. Mais Roth analyse les causes de ce désastre qu'aurait été sa présidence, y compris pour ceux qui l'auraient élu : « En tant qu'Américains libres dans une puissante république armée jusqu'aux dents, nous sommes piégés par l'imprévisibilité de l'Histoire. »
Je me suis trompé
Citant ce roman au sujet de l'élection avant son résultat, j'écrivais : « Cette fiction d'une Amérique gouvernée par l'extrême droite raciste et populiste n'est plus d'actualité. Par des moyens plus démocratiques qu'un crash mystérieux qui aurait relancé la théorie d'un complot des élites contre l'Amérique et son peuple, Trump a disparu des écrans et des radars. » Comme tout le monde, je me suis trompé. Il est sur tous les écrans et pour quatre ans ...
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