Membres de l'EI emprisonnés au Qatar: «une mascarade destinée aux médias occidentaux»

information fournie par Le Point •13/03/2019 à 19:05

En octobre 2017, condamné au Qatar à 7 ans de prison pour chèques sans provision, Jean-Pierre Marongiu, un chef d'entreprise français, révèle au Point qu'il est incarcéré avec une vingtaine de membres de la famille Al-Thani, au pouvoir dans l'émirat gazier. Parmi eux, Talal ben Abdulaziz Al-Thani, 50 ans, numéro cinq dans l'ordre protocolaire de succession au trône. Le Qatar dément aussitôt. Mais il est contredit par un document officiel du ministère de l'Intérieur qui confirme que le cousin de l'émir a bien été condamné à 25 ans de prison pour dettes, alors qu'il est immensément riche. En fait, Talal Al-Thani paye sa trop grande proximité avec l'Arabie saoudite.Les deux articles que le site du Point consacre à l'affaire persuadent le Qatar que Jean-Pierre Marongiu est un prisonnier important. Dans un livre intitulé « InQarcéré. Périple au bout de l'enfer qatarien », sorti le 14 mars, le chef d'entreprise raconte que, grâce à l'hebdomadaire, sa situation s'est presque aussitôt nettement améliorée (*). Il est d'abord affecté à la bibliothèque de la prison, puis libéré, mais retenu au Qatar, avant d'être finalement expulsé vers la France après cinq ans de détention. Jean-Pierre Marongiu a toujours affirmé son innocence, accusant son « sponsor » qatari, lié à l'émir, d'avoir détourné les fonds de son entreprise.Un Jordanien battu à mortDans son livre, Jean-Pierre Marongiu assure que, au lendemain de la rupture des...