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Manuel Valls regrette qu'Alger ait rejeté des visas journalistes
information fournie par Reuters 09/04/2016 à 12:23

VALLS REGRETTE QUE L'ALGÉRIE AIT REFUSÉ DES VISAS À DES JOURNALISTES

VALLS REGRETTE QUE L'ALGÉRIE AIT REFUSÉ DES VISAS À DES JOURNALISTES

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a exprimé samedi des "regrets" après le refus par Alger d'octroyer des visas à des journalistes du Monde et de Canal + qui devaient l'accompagner pour une visite en Algérie et s'est engagé à évoquer le dossier avec ses interlocuteurs.

"#RefusVisasPresse : profonds regrets. Je serai à Alger pour notre coopération mais je reviendrai sur ce point dans l'amitié et la franchise", a écrit le Premier ministre sur son compte Twitter avant de s'envoler pour Alger.

Plusieurs médias français - France 2, TF1, France Culture, France Inter, Le Figaro et Libération - ont fait savoir qu'ils boycottaient cette visite pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à la liberté de la presse.

Le refus du visa au reporter du Monde est justifié à Alger par la publication d'une photographie du président Abdelaziz Bouteflika le liant au scandale des "Panama Papers" relatifs à des avoirs de personnalités dans des paradis fiscaux.

Deux journalistes du "Petit Journal" de Canal + se sont aussi vu refuser leur visa en raison de leur traitement satirique des ennuis de santé d'Abdelaziz Bouteflika.

Cette décision risque de polluer le troisième comité interministériel de haut niveau franco-algérien, qui réunira une dizaine de ministres français samedi et dimanche à Alger pour débattre notamment de dossiers économiques.

Manuel Valls a appelé mercredi son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, pour lui faire part de son désaccord.

"Nous avons été informés de l'intention de ne pas délivrer de visas. Le Premier ministre a téléphoné mercredi à son homologue algérien pour lui faire part de son avis. Le Premier ministre algérien en a pris note", a-t-on rapporté vendredi dans l'entourage du chef du gouvernement français.

L'ambassadeur français à Alger, Bernard Emié, avait été convoqué mercredi par les autorités à propos de la parution dans Le Monde de la photographie d'Abdelaziz Bouteflika.

"L'ambassadeur a expliqué que les lignes éditoriales d'un journal sont fixées par l'équipe éditoriale, ce qui n'a rien à voir avec le gouvernement", rapporte un diplomate français. "Les Algériens voulaient faire passer le message de leur irritation. On a pris note de leurs observations."

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères algérien a évoqué "une campagne de presse hostile à l'Algérie et à ses institutions menée en France dans différents médias".

Jeudi, le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a évoqué "une ligne rouge à ne pas franchir".

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

3 commentaires

  • 09 avril 15:54

    Ah bon il regrette ! un vrai Premier Ministre français aurait fait un éclat et interrompu sa visite.


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