Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Macron interpellé par la marée verte des municipales
information fournie par Reuters 29/06/2020 à 10:17

MACRON INTERPELLÉ PAR LA MARÉE VERTE DES MUNICIPALES

MACRON INTERPELLÉ PAR LA MARÉE VERTE DES MUNICIPALES

PARIS (Reuters) - La vague écologiste du second tour des élections municipales devrait infléchir la politique "verte" d'Emmanuel Macron, qui reçoit ce lundi les membres de la Convention citoyenne sur le climat, tandis qu'Edouard Philippe sort politiquement conforté de sa victoire au Havre.

"Le président sera très offensif dans son adresse à la Convention citoyenne", a dit un membre de l'entourage présidentiel à Reuters tandis que le président du groupe La République en marche à l'Assemblée, Gilles Le Gendre, invitait sur LCI le gouvernement à "accélérer" sur l'environnement.

Le député européen Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot a toutefois mis en garde le chef de l'Etat contre tout "opportunisme écologique".

"Le sujet pour le président, c'est pas d'enrayer la montée des écologistes, c'est d'enrayer la montée des températures, du niveau de la mer, des inégalités, de la défiance dans notre pays", a-t-il dit sur Europe 1.

Dimanche, lors d'un scrutin marqué par une abstention proche de 60%, un record sous la Ve République, les écologistes ont confirmé leur percée des européennes de mai 2019 en l'emportant à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Tours, Poitiers, Besançon, en plus d'être reconduits à Grenoble.

A Marseille, tenue depuis 25 ans par le Républicain Jean-Claude Gaudin, la liste d'union de la gauche de Michèle Rubirola est arrivée en tête. Elle obtient une majorité relative de 42 sièges contre 39 pour sa rivale Les Républicains Martine Vassal, ce qui annonce de vives tractations d'ici vendredi, date de la désignation du maire de la cité phocéenne.

C'est également en fin de semaine qu'Anne Hidalgo sera confirmée à la tête de la mairie de Paris, où la socialiste a recueilli plus de 50% des voix. L'échec est cruel pour La République en marche dans la capitale : ni la tête de liste Agnès Buzyn, ni le dissident Cédric Villani n'ont obtenu de siège au conseil municipal.

Seule consolation pour le camp présidentiel : la large victoire, avec près de 59% des voix, du Premier ministre Edouard Philippe dans son fief du Havre, alors que s'intensifient les rumeurs de remaniement gouvernemental pour donner un nouveau souffle au quinquennat.

A Lyon, où les écologistes ont réalisé l'exploit de gagner à la fois la ville et la métropole, le nouveau maire Grégory Doucet a déclaré sur BFM TV et RMC vouloir faire de la capitale des Gaules une ville "100% marchable, 100% cyclable".

Outre Paris, les socialistes ont conforté leurs fiefs à Lille, où Martine Aubry l'a emporté d'un cheveu, Nantes, Rennes et Le Mans. Ils ont gagné Nancy, Saint-Denis et Montpellier.

A l'autre extrémité de l'échiquier politique, le député Rassemblement national Louis Aliot l'a emporté à Perpignan, 122.000 habitants, la plus grande ville conquise par le camp de Marine Le Pen.

Parmi les autres résultats, le président du MoDem François Bayrou a été réélu à Pau, de même que les maires de droite "Macron compatibles" Jean-Marc Moudenc à Toulouse et Christian Estrosi à Nice.

(Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)

4 commentaires

  • 29 juin 12:23

    Il y a donc certainement une bonne part des abstentionnistes qui le sont parce qu'ils sont totalement désorientés, ne voulant plus voter pour ceux d'hier et n'osant pas encore élire ceux de demain. Une exception mais qui va dans ce sens l'élection de l'antiquité du FN,L.Aliot. et ses vieilles pseudo recettes. Dans le désespoir on se raccroche même à de vieilles branches.


Signaler le commentaire

Fermer