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Macron grimé en Hitler : un Varois condamné à 10.000 euros d'amende
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/09/2021 à 13:52

L'auteur des affiches, qui défend son "droit à la caricature" a plusieurs condamnations à son casier judiciaire, notamment pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et vol.

(illustration) ( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

(illustration) ( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )

Emmanuel Macron affublé d'une petite moustache et portant un uniforme nazi : un Varois a été condamné vendredi à 10.000 euros d'amende pour un affichage injurieux par le tribunal correctionnel de Toulon. Ce dernier a défendu son "droit à l'humour" et a aussitôt décidé de faire appel.

Michel-Ange Flori, 62 ans, ancien publicitaire, a été condamné pour "injure publique" au président de la République, qui avait porté plainte cet été après la publication par cet entrepreneur de deux affiches le représentant à La Seyne-sur-Mer (Var) et à Toulon. Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Laurent Robert, qui avait dénoncé dans son réquisitoire "une volonté de nuire évidente" .

La première affiche, apparue le 19 juillet, quelques jours après l'annonce de la mise en place du pass sanitaire , montrait Emmanuel Macron grimé en Adolf Hitler, avec ce slogan: "Obéis, fais-toi vacciner".

La deuxième affiche, dévoilée un mois plus tard, alors qu'une enquête avait été ouverte sur la première, présentait Emmanuel Macron au côté du maréchal Pétain, vêtu et coiffé du même képi, sur fond de QR code, avec ce message: "Il n'y a qu'un pass à franchir".

Pas de délit d'"offense au président de la République"

"Le droit à la caricature a été atteint" , a dénoncé au côté de Michel-Ange Flori son avocat Me Béranger Tourné, annonçant "immédiatement faire appel". "Le président si prompt à défendre la liberté d'expression (...) considère qu'elle s'arrête à son auguste personne".

Si l'ancien délit d'"offense au président de la République" a été abrogé en 2013 après un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme condamnant la France, le chef de l'État est protégé de l'injure et de la diffamation publique comme tout citoyen ordinaire , même si les poursuites sont rarissimes.

Michel-Ange Flori "est peut-être irrévérencieux, grossier, démagogue mais coupable aucunement", a plaidé son avocat devant le tribunal, rappelant que ces affiches avaient été réalisées "en réaction à un débat polémique et politique". De son côté, Michel-Ange Flori a revendiqué : "Certains écrivent sur les murs, moi je fais des affiches" , rappelant que ce mode d'expression était "le plus ancien du monde".

Il a assuré vouloir "dénoncer les atteintes aux libertés d'un régime à la dérive autoritaire". Devant le palais de justice de Toulon, une vingtaine de personnes brandissant des pancartes "Je suis Flori" lui ont manifesté leur soutien.

Cet entrepreneur qui possédait 600 panneaux publicitaires en a conservé deux pour son usage personnel, sur lesquels il publie "des tweets en 4X3" selon son expression : soutien au personnel soignant, à l'équipe de France de foot ou messages politiques.

Il a plusieurs condamnations à son casier judiciaire , notamment pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et vol.

14 commentaires

  • 17 septembre 17:11

    La "journaliste" de France-Inter a des circonstances atténuantes : elle est belge !


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