Les salariés de Smart votent pour le retour aux 39 heures
LES SALARIÉS DE SMART VOTENT LE RETOUR AUX 39H HEBDOMADAIRES
STRASBOURG (Reuters) - Les travailleurs de Smart, la filiale du groupe allemand Daimler installée à Hambach en Moselle, ont voté vendredi pour le retour aux 39 heures de travail hebdomadaires en échange d'une pérennisation de l'emploi pendant cinq ans, a annoncé le directeur des ressources humaines, Philippe Steyer.
Les 800 salariés ont ainsi désavoué lors de ce vote indicatif trois des quatre syndicats de l'usine, qui sont opposés à cette proposition de la direction.
La participation s'est élevée à plus de 93%, a dit Philippe Streyer.
"Sur les 93%, 56% se sont prononcés en faveur du pacte 2020", a-t-il ajouté. "La direction de Smart France se félicite de ces résultats."
Ce vote n’a toutefois qu’une valeur indicative, seuls les syndicats étant susceptibles de signer un accord, sous réserve que les signataires représentent au moins 30% des salariés aux élections professionnelles.
La filiale du groupe allemand Daimler propose aux salariés une augmentation de 12% de la durée du travail, qui passerait de 35 à 39 heures hebdomadaires jusqu’en 2020, en échange d’une augmentation du salaire de base de 6%, soit 120 euros brut par mois, et d’une prime de 1.000 euros versée en deux fois.
La direction s’engage, en contrepartie, à ne procéder à aucune suppression d’emploi durant la durée de l’accord.
Un éventuel accord chez Smart concernerait inévitablement les 800 salariés des équipementiers installés sur le site.
Trois syndicats sur quatre, la CGT, la CFDT et la CFTC se sont exprimés contre la proposition de la direction.
Seule la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement, se disait prête à un sacrifice au nom de la pérennité des emplois et le personnel qui n'est pas attaché à la production a d'ailleurs voté vendredi à 74% en faveur de l'accord, contre 39% à peine pour les salariés qui sont sur les chaînes de montage.
Selon la CFTC, les syndicats réfractaires à un accord ne devraient faire connaître leur position que la semaine prochaine.
Alors que Smart a lancé fin 2014 la troisième version de son véhicule urbain, conçue en partenariat avec Renault, l’entreprise invoque la nécessité d’améliorer la compétitivité pour garantir l’obtention d’un nouveau projet après 2020.
Les syndicats dénoncent un "chantage à l'emploi", la direction laissant entendre, selon eux, que la production de la Smart deux places pourrait, dans le futur, partir vers l’usine Renault de Novo Mesto, en Slovénie, qui assemble la version quatre places.
(Gilbert Reilhac, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)

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Les syndicats toujours aussi lamentables. Ils ne comprennent rien à la réalité économique. Il faut dire que comme nos hommes politiques, ils sont de plus en plus loin du terrain.
dans le q les syndicats !!!!!!
un beau bras d'honneur à la gauche ... 56 % ce sera la score de la droite en 2017 ....