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Les prisons françaises parmi les mauvais élèves européens
information fournie par Reuters 08/03/2016 à 12:09

SURPOPULATION ET SUICIDES FONT DES PRISONS FRANÇAISES L’UN DES MAUVAIS ÉLÈVES EUROPÉENS

SURPOPULATION ET SUICIDES FONT DES PRISONS FRANÇAISES L’UN DES MAUVAIS ÉLÈVES EUROPÉENS

STRASBOURG (Reuters) - La France, quoiqu’en progrès, reste parmi les mauvais élèves de la classe européenne pour la surpopulation et le taux de suicide en prison, selon la dernière enquête sur les établissements pénitentiaires publiée mardi par le Conseil de l’Europe.

Sur onze pays connaissant une situation de surpopulation carcérale en 2014, elle se situait en septième position avec 115 détenus pour cent places, la moyenne étant de 91,7% parmi les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe.

La France est toutefois en progrès par rapport à 2013, quand ce taux était de 117%, révèle cette étude réalisée chaque année par l’institut de criminologie et de droit pénal de l’université de Lausanne en Suisse.

La Hongrie arrive en tête des six pays qui font moins bien avec 142 détenus pour cent places, devant la Belgique (129), la Macédoine (123) et la Grèce (121).

Ces données sont à manier avec précautions, précisent les auteurs de l’étude, tous les pays n'ayant pas la même appréciation de ce que sont les capacités nominales de leurs établissements pénitentiaires.

L’analyse des taux de suicide concerne l’année 2013. Avec 12,4 faits dénombrés pour 10.000 détenus, la France était également parmi les douze pays confrontés à un niveau de phénomène supérieur à la moyenne européenne (7,6) et plus encore à la médiane (5,4).

Mais il s’agit, là aussi, d'une évolution positive par rapport à 2012 (14,4 pour 10.000) et à 2011 (15,6).

Au niveau européen, le taux médian de la population pénitentiaire a baissé de 7% entre 2013 et 2014, avec 134 détenus pour 100.000 habitants, poursuivant une décrue amorcée depuis 2011.

Il a principalement baissé dans les pays d’Europe centrale et orientale, ceux-là mêmes où il reste toujours plus élevé en raison, selon l’université de Lausanne, non d'une criminalité plus importante mais d'un recours plus systématique à la prison et plus fréquent à des peines longues.

"La clé, pour réduire la population pénitentiaire, consisterait à réduire la durée des peines", a souligné lors d’une conférence de presse à Strasbourg Marcelo Aebi, l’un des auteurs de l’étude.

La France, avec un taux d’incarcération de 101 détenus pour 100.000 habitants, reste, comme la plupart des pays d’Europe de l’ouest, en deçà de la médiane européenne, bien qu’ayant vu ce taux augmenter de 30% au cours des dix dernières années.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 08 mars 13:31

    ils ont cherché , ils ont trouvé


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