Les maires veulent négocier sur la taxe d'habitation, selon Baroin

information fournie par Reuters •20/11/2018 à 11:25

LES MAIRES VEULENT NÉGOCIER SUR LA TAXE D'HABITATION, SELON BAROIN

PARIS (Reuters) - François Baroin, président de l'Association des maires de France, a appelé mardi l'exécutif à entrer dans "une phase de négociation" pour décider d'un dispositif de compensation de la suppression de la taxe d'habitation, soulignant que les communes n'étaient pas une "filiale" de l'Etat.

"Nous ne voulons pas porter l'impopularité fiscale sur une décision que nous n'avons pas prise", souligne le maire (Les Républicains) de Troyes dans un entretien au Figaro.

Le congrès des maires de France s'ouvre ce mardi à Paris pour deux jours.

"Il y a beaucoup d'impatience, il y a beaucoup d'incompréhension, mais il y a aussi beaucoup d'attentes", a déclaré François Baroin sur Europe 1.

"Nous sommes les soutiens et les soutiers en quelque sorte de la République du quotidien, nous devrions être au côté en permanence du président de la République", a-t-il plaidé.

"Nous ne le sommes pas, donc il faut mettre sur la table les problèmes de fond, de forme, tourner cette page. Ce congrès devrait permettre d'aborder une nouvelle étape."

Pour l'ancien ministre du Budget, la compensation de la suppression progressive de la taxe d'habitation est aujourd'hui "un brouillard à couper au couteau".

"Nous attendons une compensation à l'euro près, indexée à l'inflation, pour garantir les moyens de financement des services publics dans nos communes", dit-il dans Le Figaro.

"Nous voulons rentrer dans une phase de négociation, sur l'avenir de la compensation de la taxe d'habitation", a-t-il expliqué sur Europe 1. Les maires proposent leur aide pour "trouver une piste de sortie".

"Une commune, ce n'est pas une succursale de l'Etat, encore moins une filiale. Les maires, c'est des élus, ils sont mandatés, c'est pas des fonctionnaires, ils ne sont pas là pour avoir le petit doigt sur la couture et agir sur ordre."

"Nos contre-propositions ne sont pas irresponsables ou synonymes d'impasse", insiste-t-il dans Le Figaro.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)