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Les maires veulent mobiliser la population contre l'Etat
information fournie par Reuters 09/09/2015 à 15:00

PARIS (Reuters) - L'Association des maires de France (AMF), qui bataille depuis plusieurs mois contre la baisse des dotations de l'Etat, entend mobiliser la population pour peser davantage à quelques semaines de la présentation du projet de loi de finances 2016.

L'AMF a présenté mercredi une campagne dont le mot d'ordre est "j'aime ma commune", qui verra des maires aller rencontrer leurs administrés le 19 septembre pour expliquer les enjeux des efforts demandés dans le cadre du plan gouvernemental de réduction des dépenses publiques de 50 milliards sur 2015-2017.

Les collectivités sont appelées à contribuer à hauteur de 11 milliards d'euros, mettant en péril, selon l'AMF, les capacités d'investissement voire la pérennité des services publics.

L'AMF parle d'une baisse de la dotation globale de fonctionnement (DGF) de 15,8 milliards d'euros cumulée sur la période 2014-2017 pour le bloc communal, alors que ce bloc représente 60% de l'investissement public.

La perspective du projet de loi de finances pour 2016, qui sera présenté à la fin du mois les a incités à lancer un appel à la population, d'autant que le texte devrait introduire une réforme de la DGF.

"On est face, malheureusement, à l'absence de mouvement significatif de la part de l'Etat", a dit le président de l'AMF, François Baroin, lors d'une conférence de presse.

"On a décidé, quelles que soient les sensibilités politiques, d'appeler non pas à une journée de manifestation mais de mobilisation pour que les maires se rapprochent de la population pour expliquer les difficultés (...) les choix qui doivent être les leurs", a ajouté le maire Les Républicains de Troyes.

Il s'agit "de donner plus de poids encore dans l'échange, le dialogue avec l'Etat", a-t-il encore dit.

UNE COMMUNE SUR DEUX ADHÈRE

Selon l'AMF, 17.375 communes sur 36.000 ont adopté des délibérations soutenant une action qui pointe des risques majeurs sur la pérennité des services publics, l'investissement et la fiscalité locale.

Les premiers seront au coeur de la campagne visant le grand public via les réseaux sociaux, une pétition en ligne ou encore un clip qui met en images la disparition progressive de services de proximité - écoles, crèches, transports, espaces verts, etc.

L'investissement, lui, est au centre de l'argumentaire. L'AMF s'appuie sur une enquête de novembre 2017 qui anticipe un recul de 30% de l'investissement communal sur la période 2014-2017. Or, "moins 10% d'investissement public, c'est moins 0,2 point de croissance", a dit François Baroin.

A cet égard, il juge le fonds dédié d'un milliard promis par le Premier ministre Manuel Valls très insuffisant, dans la mesure, dit-il, où son enveloppe est inférieure au coût de la réforme des rythmes scolaires, par exemple.

L'AMF, qui veut revoir à la fois le taux d'effort demandé et son rythme, fait en outre valoir que les collectivités comptent pour seulement 9,5% de la dette publique alors qu'il leur est demandé de contribuer à hauteur de 22% de l'effort national de réduction des dépenses.

(Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 09 septembre 15:29

    Si déjà nos chers maires arrêtaient de nous envoyer leur pub mensuelle sur ce qui q été fait dans la commune, on est les meilleurs, ... le budget marketing des commnues baisserait de 50% au moins. Ce serait ca qui pourrait être investit ou mis dans une baisse des impôts/taxes locales !!! Un scandale toutes ces dépenses inutiles, sauf à faire vivre les sociétés des copains !!!


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