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Les djihadistes rêvent d'un "Etat de sang"-Chef des DDH de l'Onu
Reuters•08/09/2014 à 16:22
GENEVE, 8 septembre (Reuters) - Le nouveau Haut commissaire aux droits de l'homme de l'Onu a, dans son premier discours, lundi, accusé les djihadistes de l'Etat islamique de vouloir créer un "Etat de sang" en Irak et en Syrie et a appelé la communauté internationale à y protéger les femmes et les minorités. Le Jordanien Zeid Ra'ad al Hussein, devenu le premier musulman à occuper ce poste en succédant à Navi Pillay, a qualifié tout au long de son discours les djihadistes de "takfiris" - extrémistes sunnites qui justifient le meurtre des non musulmans en les qualifiant d'"apostats". "Croient-ils faire preuve de courage? En assassinant des prisonniers de manière barbare? Ils affichent au grand jour ce à quoi ressemblerait un Etat takfiri si ce mouvement détenait le pouvoir à l'avenir", a-t-il dit devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. "Ce serait un Etat de sang, cruel et vicieux, qui n'offrirait aux non takfiris ni protection, ni accueil", a poursuivi Zeid Ra'ad al Hussein, prince de la famille royale jordanienne et ancien ambassadeur à l'Onu. Le Haut commissaire aux droits de l'homme a invité l'Irak à adhérer à la Cour pénale internationale (CPI) pour que celle-ci puisse poursuivre les djihadistes pour leurs crimes. "Il faut porter une attention particulière aux minorités religieuses et ethniques, aux enfants, exposés au recrutement forcé et aux violences sexuelles, et aux femmes dont les droits sont fortement réduits", a-t-il insisté. "Chez les takfiris, comme on l'a vu au Nigeria, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, au Kenya, en Somalie, au Mali, en Libye, en Syrie et en Irak, il n'y a pas d'amour de son prochain. Ils ne pensent qu'à l'extermination de tous ceux qui, musulmans, chrétiens, juifs ou autres, ne pensent pas comme eux", a conclu Zeid Ra'ad al Hussein. Le Haut commissaire a par ailleurs appelé dans son discours à la levée du blocus de la bande de Gaza, tout en insistant sur le droit des Israéliens à vivre en paix, et à la protection des populations civiles dans l'est de l'Ukraine. (Stéphanie Nebehay; Tangi Salaün pour le service français)

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