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Le texte sur la fin de vie contesté avant le début de son examen
information fournie par Reuters 09/03/2015 à 15:30

PARIS (Reuters) - Les députés français engagent mardi l'examen d'une proposition de loi pour accompagner la fin de vie critiquée pour des raisons opposées par une partie de la droite et de la gauche, mais aussi par les principales religions de France.

Ce texte élaboré à partir du rapport présenté en décembre dernier par les députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) traduit un engagement de François Hollande pris durant la campagne présidentielle de 2012 de dépasser la loi de 2005 -dite "loi Leonetti"- qui prévient l'acharnement thérapeutique mais n'autorise pas le suicide assisté.

La proposition de loi propose une "sédation profonde et continue" pour les patients en phase terminale sans aller jusqu'à l'euthanasie et rend contraignantes pour les médecins les directives anticipées laissées par les malades.

Le texte fait la quasi unanimité au sein de l'Assemblée, où les groupes UMP, UDI (centriste), Front de gauche et PS y sont favorables.

"C'est un bon texte d'équilibre", a dit Christian Jacob, le président du groupe UMP.

Mais des élus socialistes, écologistes et radicaux de gauche estiment qu'il ne va pas assez loin et proposent, dans un amendement, de légaliser le suicide médicalement assisté et l'euthanasie.

A la fin janvier, une proposition de loi écologiste allant dans ce sens avait été rejetée, seuls les groupes écologiste et des radicaux de gauche ainsi que quelques élus PS votant pour.

Roger-Gérard Schwartzenberg, le président du groupe des radicaux de gauche, regrette que le texte "continue à ne pas admettre l’assistance active médicalisée à mourir".

"DROIT À LA MORT"

Il ajoute que les Pays-Bas en 2001, la Belgique en 2002, le Luxembourg en 2009 ont autorisé l’aide active à mourir, en l’encadrant strictement et que la Suisse, les Pays-Bas et l’Etat de l'Oregon (Etats-Unis) ont admis le suicide assisté.

A droite, les députés de l'Entente parlementaire, l'aile droitière de l'UMP, qui avait mené bataille contre le mariage pour tous, jugent le texte "inutile et dangereux" et s'élèvent contre ce qu'ils considèrent comme "un droit à la mort".

Dans un appel publié lundi dans Le Monde, cinq responsables religieux représentant les grandes croyances lancent un appel "commun, inquiet et pressant" contre l'emploi de la sédation.

Les opposants au texte doivent se réunir mardi aux abords de l'Assemblée à l'appel d'un côté du collectif anti-euthanasie "Soulager mais pas tuer", de l'autre de l'Association pour le droit de Mourir dans la Dignité (ADMD).

La commission des Affaires sociales a adopté plusieurs amendements, dont un qui donne la possibilité pour un patient souhaitant bénéficier d'une sédation profonde à domicile.

L'examen en première lecture par les députés doit se poursuivre mercredi, voire plus tard du fait du millier d'amendements déposés sur ce texte notamment par l'aile droitière du groupe UMP.

L'Assemblée doit se prononcer le 17 mars par un vote solennel sur l'ensemble du texte que le Sénat devrait examiner à son tour en avril ou mai.

(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

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