Le PS veut en finir avec le PIB, un indice "obsolète"
Boursorama avec Media Services•08/04/2021 à 16:33
Le parti plaide pour l'adoption de "nouveaux indicateurs de richesse".

(illustration) ( AFP / PASCAL PAVANI )
Dans le cadre de l'élaboration de son programme pour la présidentielle de 2022, le Parti socialiste a affirmé vouloir substituer à l'indice PIB, devenu "obsolète", des indicateurs économiques qui prennent en compte la qualité de la vie ou le développement durable.
"Le produit intérieur brut (PIB) traduit la vision d'un développement économique d'après-guerre devenu obsolète", a expliqué Boris Vallaud, porte-parole du PS, lors d'un point presse précédent le 3e "live" du projet du PS pour 2022, consacré à la "justice climatique" et la "politique environnementale".
Cet événement devait être diffusé en direct sur les réseaux sociaux du parti en fin d'après-midi, avec la participation notamment d'Olivier Faure, premier secrétaire, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Emmanuelle Cosse, ex-ministre de l'Environnement. Lors de ses premiers "live", en février et mars, le PS avait présenté ses propositions sur le travail puis la santé.
Objectifs de développement durable
Selon le PS, le mode de calcul actuel du PIB ne prenant "pas en compte des éléments comme la qualité de la vie ou le développement durable, il s'agit de lui substituer des indicateurs de bien être humains".
Il propose de s'inspirer par exemple de la Nouvelle-Zélande, qui, "avec son 'budget du bien-être', priorise la santé sur la croissance lors de l'élaboration de son budget".
"Ces nouveaux indicateurs de richesse doivent servir de base à un nouveau pilotage des politiques publiques, notamment budgétaires" afin de "sortir de l'obsession de l'accumulation des richesses", estime le PS. Ils pourraient "remplacer le défunt pacte de stabilité", la crise sanitaire ayant démontré que "les critères de Maastricht (étaient) aujourd'hui périmés". Le PS veut également inscrire les objectifs du développement durable et la préservation des biens communs mondiaux dans la Constitution, "au sommet de la hiérarchie des normes".
Parmi les autres propositions figurent "la lutte contre l'obsolescence programmée des produits manufacturés, pour éviter le gaspillage et donner un avantage compétitif aux produits made in France et Europe", ou l'instauration d'un "véritable crime d'écocide".
"Si on continue de consommer comme on consomme aujourd'hui, personne de sérieux ne pense qu'on peut mettre fin, d'ici à 2050, à une part du nucléaire dans le mix énergétique", a également affirmé Jean-François Debat, secrétaire national à la transition écologique.
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