La première requête date du 7 septembre. Le maire (LR) d'Évreux, Guy Lefranc, écrit alors au préfet de l'Eure pour obtenir la liste des fichés S (dont font partie les personnes soupçonnées de radicalisation) résidant sur sa commune. Il entend notamment repérer ceux qui travaillent dans les services municipaux. « Je ne vois pas pourquoi madame Belkacem [ministre de l'Éducation nationale, NDLR] aurait ce droit, et pas moi, argumente Guy Lefranc. Je ne veux pas prendre le risque de faire travailler des fichés S dans les écoles d'Évreux, au théâtre ou à la médiathèque. Je veux les empêcher de travailler. Si des parents d'élèves sont fichés S, je ne veux pas qu'ils puissent entrer dans les écoles. »
Soutenue par Bruno Le Maire, dont Guy Lefranc est proche, la requête n'a pas abouti. Le maire passe donc à la vitesse supérieure en demandant l'expulsion des fichés S de sa ville. « Je suis en colère, je suis obligé d'exagérer un peu en demandant cette expulsion parce qu'on ne fait pas droit à ma demande parfaitement légitime de connaître les fichés S, explique aujourd'hui Guy Lefranc. Puisqu'on est en état d'urgence, il est du ressort du Premier ministre de publier un décret. »
Manque de moyens
Cette demande n'a toutefois guère de chances d'être couronnée de succès. Guy Lefranc, qui le sait, regrette le manque de moyens de prévention alloués aux maires. « Je m'interroge...
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