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Le faussaire, la marmite et la souveraineté de l'État
information fournie par Le Point 07/06/2016 à 08:44

Notre droit est parfois moyenâgeux. Mais, depuis lundi, Dominique P., 59 ans, doit se dire qu'il a échappé à bien pire. S'il avait commis ses méfaits au début du XVIIe siècle, l'accusé aurait probablement eu droit à la redoutable « marmite ». Un concept simple et théorisé comme suit dans les livres d'Histoire : « Bouilli puis pendu ». Pas de rédemption pour les faussaires ! Saint-Louis, lui, préférait varier les plaisirs : celui qui se livrait à la fabrication de fausse monnaie avait aussitôt les yeux crevés. En 2016, après quelques siècles d'effort et l'abolition de la peine de mort, la sanction maximale est à peine plus clémente : trente ans de prison. La fabrication de fausse monnaie est encore considérée comme un des pires crimes qui soit. Celui-là ne fait pourtant pas de mort.

Une question de souveraineté

Pas de mort, mais une attaque contre l'État et ce qui fait sa souveraineté : le droit de battre monnaie. Celui qui prend le risque de contrefaire de l'argent met sa patrie en danger et porte atteinte à son équilibre financier. Il mérite donc les assises, au même titre qu'un assassin ou un violeur ! Une vision des choses quelque peu passée, la France ayant depuis bientôt deux décennies délégué la gestion de sa monnaie à l'Europe? Et en jetant un coup d'?il, lundi, à la cour d'assises de Paris, on a du mal à imaginer les deux lascars accusés d'avoir fait tourner la planche à billets...

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