81 % d'humidité. L'application météo annonce des précipitations en continu sur les deux prochains jours dans la région de Pô, au sud-est du Burkina Faso. Depuis le mois de juin, la zone connaît des pluies sans précédent. Alors que la saison humide aurait dû s'arrêter à la mi-septembre, elle continue de plus belle, entraînant des dégâts sur son passage. « Si les pluies continuent, ça va gâter nos cultures », s'inquiète Zacharia Anougabou, agriculteur de Tiébélé. Il a 33 ans, une petite fille de 2 ans, une boutique dans le centre-ville et des champs d'arachide, de maïs et de mil. Avant, il vivait du tourisme. Son cousin, guide touristique à Tiébélé, lui avait appris les rudiments du métier et l'emmenait sur les visites lorsqu'il recevait de grands groupes. C'était la belle époque, il y avait du boulot et de l'argent à la clé. Puis les attentats ont touché le Burkina et le tourisme a radicalement chuté. Alors, le jeune homme s'est reconverti sur le modèle familial : cultures et commerce.Lire aussi Ulrich Jacques Diasso : « Il est urgent d'approfondir la recherche sur le climat »Pluies à Tiébélé : que vont devenir les cultures? ?Tous se plaignent de la pluie à Tiébélé. Il explique que, si ça continue comme ça, les plantations vont pourrir. Il faut dire que tout est inondé. Entre la boutique de Zacharia et l'auberge de Franck Anougabou, son cousin, il n'y a pas plus de 200 mètres. À pied, c'est devenu impossible...
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