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Le Crédit Agricole accusé de soutenir l'exploitation d'énergies fossiles en Russie
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/03/2022 à 12:11

La banque est pointée du doigt par l'association Reclaim Finance qui agit pour décarbonation des flux financiers.

Le Crédit Agricole est, selon l'association Reclaim Finance, le quatrième financeur du groupe russe Gazprom. ( AFP / Kirill KUDRYAVTSEV )

Le Crédit Agricole est, selon l'association Reclaim Finance, le quatrième financeur du groupe russe Gazprom. ( AFP / Kirill KUDRYAVTSEV )

L'association Reclaim Finance a exhorté mercredi 2 mars la banque Crédit Agricole à "cesser tout soutien" et à "blacklister" les entreprises d'énergies fossiles actives en Russie, en réaction à son invasion de l'Ukraine.

"Je vous (appelle) à cesser tout soutien financier du Groupe Crédit Agricole aux entreprises énergétiques opérant dans le secteur du charbon, du pétrole et du gaz en Russie", a indiqué dans une lettre ouverte la présidente de l'association, Lucie Pinson, soulignant que le groupe bancaire français constituait le 4e financeur du russe Gazprom , à hauteur de 800 millions de dollars investis entre 2018 et 2021.

Joignant à cette déclaration une liste d'entreprises russes régulièrement épinglées par l'ONG Urgewald - qui surveille les sociétés charbonnières-, Mme Pinson a enjoint le PDG du groupe, Philippe Brassac, à les faire "désormais figurer sur (sa) liste noire des entreprises à ne plus financer".

TotalEnergies également visé

Le courrier demande aussi de "suspendre tout soutien à TotalEnergies" - dont le Crédit Agricole est selon Reclaim Finance le premier financeur avec plus de 6,1 milliards de dollars de financements entre 2018 et 2021- tant que l'entreprise ne se sera "pas retirée de (ses) opérations en Russie.

Dans un courriel consulté par l'AFP, le Crédit Agricole a répondu à l'ONG que sa banque d'investissement ne traitait "plus que par exception avec des contreparties russes, et en réponse seulement à des besoins de biens et de services essentiels à l'Europe".

Affirmant agir "en responsabilité, sous les orientations et directives des autorités publiques", la banque a estimé que "toute initiative isolée ne peut être qu'hasardeuse et pourrait se révéler malencontreuse".

Des engagements climatiques en question

Une réponse "à mille lieues de ce qu'on attend d'une banque responsable, qui s'est engagée à protéger les populations et le climat", estime Mme Pinson. "Même en temps de guerre, le Crédit Agricole choisit de privilégier les intérêts des pollueurs pétroliers et gaziers".

Mi-février, Reclaim Finance et d'autres associations avaient déjà épinglé le Crédit Agricole, l'accusant de continuer à financer de grandes entreprises développant de nouvelles mines et centrales à charbon au mépris de ses propres engagements climatiques.

Reclaim Finance s'est fixée comme "principale mission" de "contribuer à l'accélération de la décarbonation des flux financiers".

6 commentaires

  • 03 mars 12:50

    paspil , faudrait un peu lâcher le mulot et prendre un peu de repos ...


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