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Le chef d'état-major israélien démissionne après "l'échec du 7-Octobre"
information fournie par AFP 21/01/2025 à 22:48

Une fille porte un garçon sur son dos alors qu'elle passe devant des décombres et des débris à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Une fille porte un garçon sur son dos alors qu'elle passe devant des décombres et des débris à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans "l'échec" à empêcher l'attaque du Hamas palestinien le 7 octobre 2023, au troisième jour d'un fragile cessez-le-feu à Gaza.

Après l'entrée en vigueur dimanche de la première phase de la trêve qui a permis la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens, le mouvement islamiste Hamas a annoncé qu'il libérerait samedi quatre autres Israéliennes captives dans la bande de Gaza.

Selon l'armée israélienne, "trois ou quatre otages" supplémentaires doivent être libérés chaque semaine, lors de cette phase qui doit durer 42 jours.

Celle-ci a marqué le début d'un processus encore incertain devant mettre en principe fin à la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

"Reconnaissant ma responsabilité dans l'échec de l'armée le 7 octobre" 2023 dans le sud d'Israël, "je demande à mettre fin à mes fonctions", a écrit le général Halevi dans sa lettre de démission.

Cette photo diffusée par le Government Press Office (GPO) montre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à droite) et le chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi (2e à gauche) lors d'une réunion, le 19 novembre 2024 ( GPO / - )

Cette photo diffusée par le Government Press Office (GPO) montre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (à droite) et le chef d'état-major de l'armée Herzi Halevi (2e à gauche) lors d'une réunion, le 19 novembre 2024 ( GPO / - )

Mais il admis que "les objectifs de la guerre (n'avaient) pas tous été atteints", en soulignant que "l'armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas" et pour "le retour de (tous les) otages".

Dans la foulée, le chef de l'opposition Yaïr Lapid a réclamé la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu. "Maintenant, il est temps qu'ils assument leurs responsabilités et démissionnent, le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique."

- "20.000 agents du Hamas tués" -

Un Palestinien dresse une tente près des décombres à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Un Palestinien dresse une tente près des décombres à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

En représailles, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.107 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et a provoqué un désastre humanitaire.

Une femme regarde les portraits d'otages israéliens exposés sur une tente, à Tel-Aviv le 21 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

Une femme regarde les portraits d'otages israéliens exposés sur une tente, à Tel-Aviv le 21 janvier 2025 ( AFP / Jack GUEZ )

D'après le général Halevi, quelque "20.000 agents du Hamas" ont été tués pendant la guerre, de même que "la majorité" de sa direction.

Après un an de négociations laborieuses, le Qatar et les Etats-Unis, deux pays médiateurs avec l'Egypte, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, quelques jours avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

- Prudence -

Après son investiture lundi, M. Trump a néanmoins déclaré qu'il n'était "pas sûr" que la trêve tienne.

Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a appelé lui Israël et le Hamas à faire preuve de "bonne foi" pour appliquer l'accord.

Le président américain Donald Trump signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 janvier 2025 ( AFP / Jim WATSON )

Le président américain Donald Trump signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 janvier 2025 ( AFP / Jim WATSON )

Toute violation ou décision politique "pourrait évidement conduire" à son "effondrement", a dit le porte-parole de la diplomatie qatarie.

"Je reste optimiste" quant au "succès" de la trêve, a déclaré à Jérusalem Yitzhak, un chauffeur de bus de 59 ans. "Les choses vont changer maintenant que Trump est au pouvoir."

- "Ordre et sécurité" -

Un homme se tient sur un plancher surélevé dans un bâtiment gravement endommagé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Un homme se tient sur un plancher surélevé dans un bâtiment gravement endommagé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu a répété vouloir "détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza", après avoir dit qu'il se réservait le droit de reprendre la guerre.

Le Hamas a affirmé que la trêve dépendait du "respect des engagements" par Israël.

Considérablement affaibli, ce mouvement est toutefois encore loin d'être anéanti, selon des experts.

Des membres des forces de sécurité loyales au Hamas montent la garde dans la ville de Gaza le 21 janvier 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des membres des forces de sécurité loyales au Hamas montent la garde dans la ville de Gaza le 21 janvier 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Après la trêve, des combattants du Hamas armés et cagoulés ont été vus dans des secteurs de Gaza, alors que des membres des forces de sécurité, en uniforme, ont été déployés dans plusieurs rues, selon des images de l'AFP.

"Ce que nous voulons c'est l'ordre et la sécurité", a déclaré Abdelrahmane al-Bardawil à Gaza-ville (nord). "Le gouvernement s'est déployé en force", s'est-il félicité.

- Camions d'aides -

Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d'environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l'armée israélienne doit se retirer de zones de Gaza.

Des gardes de sécurité sont assis sur des camions transportant de l'aide humanitaire en provenance du poste frontière de Kerem Shalom et arrivant à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Des gardes de sécurité sont assis sur des camions transportant de l'aide humanitaire en provenance du poste frontière de Kerem Shalom et arrivant à l'est de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Pendant la même période, 600 camions d'aide humanitaire doivent entrer chaque jour dans le territoire palestinien. Lundi, 915 camions y sont entrés, selon l'ONU.

Entretemps, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire, sont retournés au milieu de montagnes des décombres chez eux pour retrouver des ruines. A Jabalia (nord), des habitants ont installé des tentes devant leurs maisons détruites.

Selon l'ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu'à 15 ans.

- Dix Palestiniens tués à Jénine -

Un garçon boit de l'eau près des décombres d'un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

Un garçon boit de l'eau près des décombres d'un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 janvier 2025 ( AFP / Eyad BABA )

La suite du calendrier concernant l'accord de trêve reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir.

Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, l'armée israélienne a annoncé avoir lancé une opération militaire à Jénine pour y "éradiquer le terrorisme"Dix Palestiniens ont été tués selon l'Autorité palestinienne.

Et à Tel-Aviv, quatre personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans une attaque au couteau, ont annoncé les secours. L'assaillant, qualifié de "terroriste" par la police, a été tué.

22 commentaires

  • 22 janvier 14:53

    loi halakhique ordonne par exemple l'application généralisée des règles alimentaires juives, la cacherout. “Elle dit également que l’armée doit être religieuse, que les écoles doivent être religieuses à des fins messianiques, et surtout qu'Israël doit recouvrer l'ensemble de la terre du Messie.” D'où la colonisation et les expulsions à Jérusalem.


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